BFMTV
Animaux

Des drones allemands au secours des faons

Chaque année en Allemagne, quelque 100.000 faons sont victimes des moissonneuses et autres engins de fauchage.

Chaque année en Allemagne, quelque 100.000 faons sont victimes des moissonneuses et autres engins de fauchage. - -

Des chercheurs allemands mettent au point un drone permettant de protéger les jeunes faons cachés dans les champs et menacés par les machines agricoles.

Des chercheurs allemands mettent au point un drone permettant de protéger les jeunes faons cachés dans les champs et menacés par les machines agricoles, a déclaré vendredi un porte-parole du projet.

Les résultats de ce projet pilote, soutenu par le ministère allemand de l'Agriculture à hauteur de 2,5 millions d'euros, sont prometteurs, a affirmé Rolf Stockum, alors que chaque année en Allemagne, quelque 100.000 faons sont victimes des moissonneuses et autres engins de fauchage.

Cinq drones expérimentaux équipés de capteurs infrarouge leur permettant de repérer la chaleur émise par l'animal, ont ainsi été testés en Bavière, dans le sud du pays.

Une fois repérés, les faons sont équipés de balises émettant un signal radio de manière à ce que les agriculteurs puissent les éviter lorsqu'ils commencent à moissonner.

Cachés dans les champs

"Le problème est que les faons sont souvent cachés par leurs parents dans les champs aux abords des forêts" pour les protéger des prédateurs, a expliqué Rolf Stockum.

"L'évolution a doté les faons, encore privés d'odorat, d'un mécanisme de protection très efficace: instinctivement, ils restent immobiles", ce qui les rend difficilement repérables pour un éventuel agresseur, a-t-il souligné.

Mais face aux machines, cet instinct se retourne contre eux. Évidemment terrible pour l'animal, l'expérience est également traumatisante pour l'agriculteur, selon Rolf Stockum qui souligne en outre que les restes déchiquetés peuvent être source d'empoisonnement, l'herbe coupée servant souvent de fourrage. Un projet de sauvetage des faons utilisant les drones est également à l'étude en Suisse.

C.P. avec AFP