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Contre les crottes de chien, Robert Ménard instaure le fichage ADN canin dans le centre de Béziers

Une femme en train de promener son chien en pleine rue. (Photo d'illustration)

Une femme en train de promener son chien en pleine rue. (Photo d'illustration) - CC Commons - Flickr - Sober Rabbit

Les propriétaires de chiens devront soumettre ces derniers à un prélèvement salivaire, avant d'obtenir un pass pour se promener avec leur animal dans l'hypercentre de Béziers, a annoncé le maire de la ville, Robert Ménard.

C'est une mesure que le maire Robert Ménard voulait instaurer depuis plusieurs années. Elle est désormais effective. Le fichage ADN canin devient obligatoire à Béziers, a annoncé l'édile sur France Bleu Hérault ce dimanche.

Après que l'arrêté déposé le 12 mai dernier en sous-préfecture n'a pas été retoqué, "l'expérimentation peut donc commencer", s'est-il félicité. Elle sera appliquée jusqu'en juillet 2025 dans l'hypercentre de la ville du sud de la France.

"Je n'en peux plus des crottes", a déclaré Robert Ménard précisant que les agents municipaux en ramassent "plus d'un millier chaque mois, rien que dans le centre-ville".

Concrètement, les Bitterois devront réaliser un prélèvement salivaire de leur animal. S'ils ne se rendent pas chez un vétérinaire, ils pourront le faire gratuitement en mairie pour recevoir ensuite le fameux sésame, permettant de se promener avec le chien dans les zones concernées.

"Cela ne prend que 5 minutes"

"En Espagne, Italie et Grande-Bretagne, des villes comme Valence ont obligé les propriétaires à aller chez leur vétérinaire pour obtenir ce relevé génétique de leur chien", a expliqué Robert Ménard sur la radio. "Cela ne prend que 5 minutes et c'est efficace. Valence nous a confirmé avoir baissé considérablement le nombre de déjection".

Si les agents municipaux feront preuve de pédagogie dans un premier temps, l'absence du pass entraînera à terme une amende de 38 euros. Si un excrément n'est pas ramassé, les propriétaires devront payer 122 euros.

En 2016, Robert Ménard avait entrepris un projet similaire, avant que celui-ci soit finalement retoqué par le tribunal administratif de Montpellier, saisi par l'ancien sous-préfet de Béziers.

Baptiste Farge