Avec la chaleur, le retour du frelon asiatique

Avec le printemps, le vrai avec du grand beau temps, le frelon asiatique se rappelle à nous. Et n'épargne presque personne puisque plus de 70% de notre territoire est aujourd'hui colonisé.

Le printemps n'est pas seulement synonyme de retour du beau temps, mais aussi de Vespa velutina nigrithorax. Plus communément appelé frelon asiatique, il se reconnaît en repérant ses pattes dont l'extrémité arbore une couleur jaune caractéristique. De début février à mai, il sort de son hivernage et la fabrication du nid puis la ponte peuvent commencer. Cette espèce invasive sévit en France depuis 2004 quand elle avait été importée par accident nichée dans des poteries chinoises.

Mis à part le nord et nord-est de la métropole et encore, puisque des poches de prolifération existent, l'hyménoptère a colonisé presque tout le territoire, comme le montre cette carte de faune-france.org. Chaque année, il gagne du terrain. Selon Antoine Métayer, le directeur de la FDGDON de la Manche s'exprimant dans La Presse de la Manche, "le frelon asiatique progresse tous les ans d'une centaine de kilomètres". 

Depuis début avril, diverses alertes sont lancées dans les régions. Dans la Manche toutjours, où 65 attaques ont été recensées l'année dernière, une vaste opération de destruction est lancée. Même chose en Bourgogne, précise L'Yonne Républicaine. Encore dans le Jura, selon RFJ, la destruction des nids et la chasse aux reines est déclarée. 

Ne pas intervenir soi-même

Par définition, cette espèce nuisible qu'est le frelon asiatique cause de sérieux problèmes à la faune endémique. Les abeilles, déjà mises à mal par les pesticides sont les premières à en souffrir. Dans les zones urbaines, "la part protéinée du régime alimentaire de V. vlutina est composée à 80% d'abeilles", contre "45 à 50% en zones rurales", détaille le site Biodiversité en Poitou-Charentes.

Il faut aussi savoir qu'un nid de frelons asiatiques peut renfermer jusqu'à 200 ouvrières. Normalement, cette espèce ne s'attaque pas à l'homme. Sauf si une personne de trouve à moins de 5 mètres du nid. Ces habitats nichés généralement dans les arbres, dans les granges, les hangars ou sous les avancées de toit, sont imposants. Ils ont un diamètre de l'ordre de 60 à 90 cm de diamètre.

Même si vous disposez d'une combinaison d'apiculteur, il est fortement déconseillé de s'attaquer soi-même à un nid. A partir de 8 à 12 piqûres, un empoisonnement du sang peut nécessité une hospitalisation. Ce en dehors de tout choc anaphylactique qui constituerait une urgences vitale. Si des nids sont repérés le mieux à faire est de prévenir les autorités locales pour que soit procédé à leur neutralisation.

>> Ci-dessous, une infographie pour distinguer le frelon asiatique d'autres hyménoptères

David Namias