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Accusé de maltraitance animale, le dresseur Pierre Cadéac va porter plainte contre Hugo Clément pour diffamation

L'association Paris Animaux Zoopolis a déposé une plainte contre Pierre Cadéac, dresseur d'animaux pour le cinéma, pour maltraitance animale. Une affaire révélée par une enquête de Vakita, média fondé par le journaliste et militant écologiste Hugo Clément. Sur BFMTV, le dresseur réfute les accusations et annonce porter plainte.

"Les animaux, c'est ma vie". Sous le feu des projecteurs depuis la publication d'une enquête journalistique, qui révèle qu'une association a porté plainte pour maltraitance animale contre lui, le dresseur star Pierre Cadéac, invité de BFMTV ce vendredi, a annoncé son intention de contre-attaquer. Le dresseur va porter plainte pour "diffamation" contre Hugo Clément, fondateur du média Vakita, qui a publié l'enquête.

Cette dernière révèle que la plainte émane de "15 anciens collaborateurs du dresseur qui témoignent en leur nom devant la justice de nombreux actes de maltraitance". En avril dernier, Paris Animaux Zoopolis avait notamment publié une vidéo montrant le dresseur, propriétaire d'un domaine en Seine-et-Marne, frappant violemment un aigle à coups de poings. À l'époque, Pierre Cadéac avait déjà réfuté les accusations de maltraitance. Une autre vidéo, révélée par l'enquête de Vakita, montre un singe avec le visage tuméfié.

Un "petit groupe d'animaux qui posent problème"

Des accusations complètement fantaisistes, pour Pierre Cadéac. S'il peut comprendre "que les gens soient choqués" par les vidéos, il réfute toute maltraitance.

"Chez nous, il y a plus de 300 animaux. Mes animaux sont très familiers et n'ont pas peur des visiteurs, et encore moins de moi", a-t-il assuré sur notre plateau.

Il concède toutefois l'existence d'un "petit groupe d'animaux qui posent problème et qui transforment (son) établissement en camp de redressement". "Je me retrouve avec quelques animaux que je suis obligé d'essayer de redresser, de remettre sur le droit chemin car ils ont été maltraités préalablement", a-t-il déclaré.

Parmi eux, le singe mis en lumière par l'enquête de Vakita. Un animal "saisi en banlieue", qui vient "d'Afrique du Nord". Selon ses dires, le dresseur a été "réquisitionné" par les forces de l'ordre et les services vétérinaires pour prendre l'animal, qui "avait des couches et mangeait du McDo". "Depuis plus de 10 ans, je l'entretiens", assure le dresseur, qui explique avoir acheté "deux autres signes" à ses frais car l'animal "a besoin d'avoir une vie sociale".

"L'essentiel du combat entre ce singe est moi est qu'il m'a attaqué, et j'ai répliqué (...) pour le discipliner, malheureusement", a-t-il ajouté, décrivant un animal "très agressif".

"Œil pour œil, bec pour bec"

D'après l'enquête de Vakita, l'aigle était quant à lui décédé, après la publication de la vidéo montrant le dresseur lui assénant des coups. Ce que dément formellement Pierre Cadéac: "bien sûr qu'il n'est pas mort".

Pour lui, les images sont sorties de leur contexte. Le dresseur affirme avoir essayé de "le faire reproduire". Sans succès, selon lui, à cause de son agressivité. Lorsque la vidéo a été tournée, d'après le dresseur, il a l'oiseau "sur la main". L'oiseau l'aurait ensuite attaqué. "Je lui mets une gifle mais juste après, je m'assois, je le caresse longuement. C'est œil pour œil, dent pour dent ; œil pour œil, bec pour bec", a-t-il répété.

Fanny Rocher