"Un stationnement de courte durée et à forte rotation": la ville de Strasbourg va expérimenter des places violettes

Après concertation avec les acteurs économiques de la ville, la municipalité lance une nouvelle expérimentation concernant le stationnement.

De nouvelles règles. Alors que la mairie de Strasbourg a mis en place de nouveaux tarifs de stationnement le 3 avril dernier, une nouvelle expérimentation va être lancée, indique la municipalité sur son site Internet.

Après concertation avec les acteurs économiques "lors de réunions de travail le 2 mai et le 5 juin", une nouvelle forme de tarification va voir le jour. Elle prendra la forme de places violettes, où les automobilistes pourront stationner 1h30 maximum. L'heure sera facturée 1 euro seulement. "

"Ce dispositif sera expérimenté à partir de l’été et jusqu’au marché de Noël", précise la mairie.

Elle estime qu'il s'agit d'une "réponse directe" aux besoins de certains habitants qui doivent notamment prendre la voiture "pour, par exemple, récupérer un achat volumineux".

Plus de 200 de ces places seront accessibles "dans le centre-ville élargi", à savoir grande île, quartier gare, Krutenau, Bourse, Vosges.

Le forfait professionnel étendu

Par ailleurs, le forfait professionnel à 11 euros sera étendu à de nouvelles professions comme les coiffeurs à domicile, de fabrication de matériel dentaire ou encore de collecte de déchets spécifiques. Les sages-femmes bénéficieront quant à elles de la gratuité totale dans l'exercice de leurs fonctions.

"Enfin, les discussions avec les employeurs publics et privés ont amené à modifier le zonage de couleur dans deux secteurs spécifiques : le sud de l’avenue des Vosges (passage de route vers orange) et le nord du Neudorf en vue de l’extension du périmètre payant (qui sera créé en zone verte)", explique la municipalité.

Des mécontentements toujours présents

Le changement de tarification avait provoqué notamment la colère des commerçants du centre-ville de Strasbourg, qui avaient dénoncé une fuite des clients, avec la hausse des prix pour se garer.

Malgré les concertations, certains restent mécontents. C'est notamment le cas des salariés de la clinique de l'Orangerie, qui sans parking réservé et avec la nouvelle tarification en vigueur, paient jusqu'à 12 euros de parking chaque jour et doivent renouveler le droit de stationner toutes les trois heures .

Sarah Boumghar