Strasbourg: la maire veut attribuer le nom de Missak et Mélinée Manouchian à un espace public

Les cercueils des résistants communistes sont entrés au Panthéon mercredi 21 février. Un hommage symbolique à leur engagement pendant l'Occupation.

Les voilà au temple des grandes figures de la Nation. Missak et Mélinée Manouchian, un couple de résistants communistes, ont fait leur entrée au Panthéon mercredi 21 février. Un événement symbolique pour cet apatride juif d'origine arménienne, fusillé il y a 80 ans au Mont-Valérien avec ses compagnons d'armes, et son épouse. Il avait 37 ans.

Jeanne Barseghian, qui partage les mêmes racines, souhaiterait elle aussi leur rendre hommage dans sa ville.

"À Strasbourg, je proposerai à la commission de dénomination des rues de nommer un espace public de notre ville en l’honneur de Missak et Mélinée Manouchian", a annoncé l'édile de la capitale alsacienne quelques heures avant la cérémonie sur son compte Facebook.

"Français de préférence, Français d'espérance"

"Rescapés du génocide arménien, communistes engagés, ils avaient choisi la France, où ils ont combattu et résisté contre le nazisme", a en outre écrit l'édile écologiste. Jeanne Barseghian salue "leur courage et leur parcours exceptionnel au sacrifice de leurs vies et au service de notre Nation".

Si Missak Manouchian, arrivé à Marseille en 1924, avait demandé la nationalité française à deux reprises, elle lui a toujours été refusée. Sa veuve a, elle, été naturalisée en 1946 pour ses faits d'armes.

Dans son discours, Emmanuel Macron a souhaité rendre hommage à ces "Français de préférence, Français d’espérance". Des "étrangers et nos frères pourtant".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions