Retraites: plus de 380 panneaux publicitaires dégradés à Strasbourg en marge des manifestations

De nombreuses dégradations ont été constatées à Strasbourg ces dernières semaines en marge des manifestations. Outre les panneaux publicitaires, des commerces ont également été ciblés.

La mobilisation contre la réforme des retraites continue. À Strasbourg, 15.000 personnes sont descendues dans les rues mardi lors de la 10e journée de manifestation. Des rassemblements parfois émaillés de dégradations, avec des poubelles incendiées et des abribus vandalisés.

Dans la capitale du Bas-Rhin, de nombreux panneaux publicitaires situés au niveau des arrêts de tramway et de bus ont été détruits en marge des quatre dernières manifestations.

"Plus de 380 glaces ont été cassées, que ce soit sur les stations de tram, sur les abribus, sur les mobiliers publicitaires", déclare Nicolas Phlippoteau, directeur régional de l'enseigne JC Decaux, spécialisée dans la publicité, au micro de BFM Alsace. "C'est tout simplement du jamais-vu."

Les agents mobilisés tous les jours

Depuis une dizaine de jours, l'entreprise doit envoyer quotidiennement ses agents strasbourgeois sur les lieux des panneaux dégradés.

"Pour nous, ça nous donne un travail très important de réactivité", poursuit Nicolas Phlippoteau. "Tous les matins, tous les soirs et les lendemains de manifestations, nos 25 agents qui travaillent sur Strasbourg sont mobilisés dès l'aube pour pouvoir réparer, sécuriser les stations de tram et les abribus, pour que les usagers puissent prendre les transports en toute sécurité."

Mardi soir, la préfecture du Bas-Rhin déplorait des "heurts" en marge de la manifestation à Strasbourg. Au total, onze personnes ont été interpellées, et quatre policiers ont été blessés. La préfecture avait déclaré condamner "à nouveau les dégradations et agressions".

Il y a deux semaines, des dégradations avaient déjà été constatées à Strasbourg après le recours du gouvernement au 49.3 pour la réforme des retraites. Un groupe de manifestants avait dégradé plusieurs commerces du centre-ville. Les vitres du magasin les Galeries Lafayette avaient été brisées, une banque avait également été taguée.

Samileï Hoarau avec Laurène Rocheteau