Réfugié afghan tué à Colmar: les deux principaux suspects mis en examen et écroués

Les deux principaux suspects, dans la mort d'un réfugié afghan à la mi-août à Colmar, ont été mis en examen ce vendredi.

Les deux principaux suspects, dans la mort le dimanche 14 août d'un jeune réfugié afghan à Colmar, ont été mis en examen pour assassinat, annonce ce vendredi la procureure de la république de Colmar. Ils ont été placés en détention provisoire "pour éviter toute pression sur les témoins et toute concertation".

Les deux jeunes de 17 et 18 ans ont été également inculpés d'infractions à la législation sur les armes "en l'espèce un pistolet automatique, en réunion", a précisé la procureure dans son communiqué.

Désignés comme "coauteur"

Ils sont considérés comme "coauteur" de cet assassinat "et non pas auteur et complice", précise-t-elle faisant état des "indices graves ou concordants" recueillis par le magistrat instructeur.

"L'information judiciaire permettra de déterminer plus précisément le rôle de chacun et si d'autres personnes sont impliquées", poursuit le communiqué de la procureure.

Elle ajoute que les deux hommes "présentent des antécédents judiciaires importants malgré leur jeune âge" puisqu'ils ont déjà été suivis par les services de la protection judiciaire de la jeunesse et ont déjà été "incarcérés par le passé sur décision du tribunal pour enfants".

L'auteur présumé du coup de feu qui a tué le jeune homme de 27 ans avait été interpellé mardi à Sarcelles, en région parisienne. Son complice avait été arrêté le lendemain à Colmar.

En visite le 14 août chez des amis dans le quartier Europe à Colmar, le réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax. Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il était en compagnie d'amis, il avait demandé au conducteur de s'éloigner.

Ce dernier l'avait alors insulté avant de revenir avec d'autres personnes. Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et un coup de feu avait été tiré. Le jeune Afghan est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.

Amaury Tremblay avec AFP