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Le Planning familial de Strasbourg tagué après la constitutionnalisation de l'IVG

Après l'inscription de l'IVG dans la Constitution, les mots "Planning assassin" ont été tagués sur la devanture du Planning familial de Strasbourg (Bas-Rhin) le 5 mars 2024.

Après l'inscription de l'IVG dans la Constitution, les mots "Planning assassin" ont été tagués sur la devanture du Planning familial de Strasbourg (Bas-Rhin) le 5 mars 2024. - ABDESSLAM MIRDASS / AFP

Le Planning familial a annoncé qu'une plainte sera déposée après la découverte d'un tag sur leurs locaux à Strasbourg ce mardi 5 mars, au lendemain de l'inscription de l'IVG dans la Constitution.

Après l'inscription de l'IVG dans la Constitution, les mots "Planning assassin" ont été tagués sur la devanture du Planning familial de Strasbourg, a-t-on constaté ce mardi 5 mars.

"Nous allons porter plainte, tout comme nous l'avons déjà fait précédemment, ce n'est pas la première attaque de ce type malheureusement", a réagi Claire Riffel, salariée du Planning familial.

"La question de l'impact sur notre public nous ennuie, le message est apposé à un endroit où on vient chercher un accompagnement et une absence de jugement. Cela contrevient à la possibilité pour les personnes de venir trouver ce lieu ressource", a-t-elle ajouté.

Le tag a fait l'objet d'une condamnation immédiate de la Collectivité européenne d'Alsace (CEA), principal partenaire du Planning familial dans le département.

"Il va falloir continuer à se battre"

"C'est une vraie attaque contre le Planning, contre l'IVG", a déploré Nicolas Matt, vice-président de la CEA chargé de la jeunesse, dénonçant un "acte odieux".

"C'est un message culpabilisant, il faut penser aux jeunes filles qui vont venir ici, qui sont déjà dans des démarches psychologiquement difficiles", a-t-il poursuivi. "Avec l'inscription de l'IVG dans la Constitution, même si c'est une avancée considérable, c'est un droit pour lequel il va falloir continuer à se battre".

La France est devenue ce lundi le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG), après une approbation très large du Parlement réuni en Congrès au Château de Versailles.

Mais le droit à l'interruption volontaire de grossesse reste "en danger" et "à la merci de ceux qui en décident", avait alerté le Premier ministre Gabriel Attal devant les parlementaires.

Les locaux du Planning familial de Strasbourg avaient déjà été ciblés à plusieurs reprises en mars 2023 par des tags s'opposant au droit à l'avortement.

JMA avec AFP