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"L'heure est aujourd'hui au bilan": le festival Summer Vibration ne reviendra pas à Sélestat en 2024

Le festival accuse un déficit de plus de 220.000 euros, alors même que l'événement est "autofinancé à plus de 85%".

Le festival Summer Vibration s'est achevé le 23 juillet dernier... et définitivement. Zone 51, l'association organisatrice du festival qui avait pris ses quartiers à Sélestat pour huit éditions, a annoncé ce mercredi que l'événement n'aurait pas lieu en 2024.

En cause, un déficit financier important pour l'organisation, qui explique avoir malgré tout fait le choix "de maintenir une politique tarifaire accessible", avec des tarifs autour de 40 euros pour les billets à la journée.

"L’heure est aujourd’hui au bilan et le festival accuse un déficit de plus de 220.000€ soit plus de 10% du budget de l’événement", indique l'organisation sur son site et ses réseaux sociaux.

Bilan pourtant positif pour l'édition 2023

L'association met en avant une économie des festivals "de plus en plus fragile pour des événements" comme le Summer Vibration, "autofinancé à 85%".

"Les risques liés au modèle économique et au facteur météo, la lourdeur des contraintes administratives, le tout accentué par les incertitudes issues de l’organisation des JO, nous amènent à prendre la décision de ne pas organiser d’édition du festival en 2024", conclut l'organisation.

Zone 51 se réjouissait pourtant d'une édition 2023 qui a "tenu ses promesses de beauté, joie et partage à travers la musique", alors même que l'organisation avait émis quelques craintes en juin dernier quant à la fréquentation de cette 8e édition.

"Le public a plutôt tendance à attendre, je pense que le Covid a rendu les gens un peu anxieux par rapport à l'événementiel et au spectacle vivant. Le public tarde à prendre ces préventes", explique Laurent Wagner, co-organisateur du festival.

Au total, 28.300 festivaliers s'étaient déplacés pour voir les performances de la soixantaine d'artistes venus à Sélestat du 20 au 23 juillet dernier, rapportaient nos confrères du journal L'Alsace.

Laurène Rocheteau