Journées du patrimoine: les musées de Strasbourg fermés à cause d'un mouvement de grève

Les grévistes protestent contre la fermeture des musées deux jours par semaine et la réduction des horaires d'ouverture face à la hausse des prix de l'énergie.

Les musées de Strasbourg sont restés portes closes samedi, en pleines Journées du patrimoine, à cause d'un mouvement de grève à l'appel de la CGT Territoriaux de Strasbourg-Eurométropole pour dénoncer la fermeture des musées deux jours par semaine décidée récemment par la ville.

Cette grève intervient après l'annonce fin août par la maire EELV de Strasbourg, Jeanne Barseghian, de la fermeture des musées de la ville deux jours par semaine au lieu d'un, et de la réduction de leurs horaires d'ouverture pour faire face à la hausse des prix de l'énergie et à ses conséquences économiques pour la ville.

Les musées demeureront cependant ouverts six jours sur sept lors de grandes expositions et honoreront les rendez-vous de médiation, fixés notamment avec les établissements scolaires.

Des activités annulées

Les employés des musées de la ville se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre de Strasbourg, devant l'entrée du palais Rohan, qui abrite le musée archéologique, le musée des Beaux-Arts et le musée des Arts décoratifs.

Les activités qui devaient se dérouler dans les musées samedi "dans le cadre des Journées européennes du patrimoine sont annulées", a précisé la mairie de Strasbourg dans un communiqué.

Programmé samedi au musée des Arts décoratifs, la représentation d'une opérette, L'Ile de Tulipatan, a ainsi été repoussée à dimanche à 16h30, ajoute le communiqué.

Une dégradation des conditions de travail

Les syndicats ont également dénoncé une dégradation de leurs conditions de travail. Pour la CGT, cette fermeture est "une réduction du service public et de l'offre culturelle de la ville", avait dénoncé Karim Hadi, représentant du syndicat, selon qui les "agents n'ont pas vraiment été consultés".

D'après lui, "la municipalité précédente (celle du socialiste Roland Ries, ndlr) avait supprimé 17 postes, celle-ci gèle les départs à la retraite... Il faut arrêter cette politique".

F.B. avec AFP