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Haut-Rhin: un homme mis en examen pour avoir étranglé sa compagne à Wittenheim

Une femme de 74 ans a été retrouvée morte étranglée à son domicile de Wittenheim, son compagnon a été interpellé et placé en garde à vue.

Une femme de 74 ans a été retrouvée morte étranglée à son domicile de Wittenheim, dans le Haut-Rhin, et son compagnon de 61 ans a été mis en examen pour meurtre sur conjoint, a appris mercredi l'AFP de source policière et auprès du parquet.

La victime a été découverte dans la nuit par les pompiers après qu'un homme les a appelés vers trois heures du matin, trouvant étrange le comportement de son voisin, qui tournait en rond au bas de son immeuble, l'air perturbé.

À leur arrivée, les pompiers ont découvert chez le sexagénaire une femme inanimée, qui a été évacuée à l'hôpital où elle est décédée quelques heures plus tard.

"Un foulard noué de façon extrêmement serré autour du cou"

L'homme a été interpellé et placé en garde à vue. Assez confus dans ses explications, il a évoqué un étranglement avant d'user de son droit au silence.

La procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, a tenu à rester prudente dans l'attente de l'autopsie de la victime: "On ne peut pas donner les causes exactes et objectives de ce décès. La victime a été examinée par un médecin de l'unité médico-judiciaire de Mulhouse, mais il ne peut pas se prononcer sans les résultats de l'autopsie", a-t-elle déclaré à l'occasion d'une conférence de presse.

Mme Roux-Morizot a toutefois souligné qu'au moment où la victime a été découverte par les pompiers, elle portait "un foulard noué de façon extrêmement serré autour du cou, ne permettant même pas de passer les doigts".

"L'enquête de voisinage a permis d'établir que l'entente n'était pas du tout parfaite entre eux deux et que les disputes étaient quasi quotidiennes. Ils étaient en couple depuis 15 ans. Les disputes semblaient la plupart du temps être le fait de la victime", qui était "d'une jalousie maladive", a ajouté Mme Roux-Morizot.

L'an passé, la septuagénaire avait ainsi été arrêtée après avoir menacé son compagnon avec un couteau.

"Elle avait alors reconnu, à l'époque, mettre des coups et être l'auteure de violences à l'égard de son compagnon, convaincue qu'il la trompait", a poursuivi la magistrate. "Nous sommes à l'envers de ce que nous voyons habituellement, où c'est l'homme l'auteur présumé, jaloux et possessif qui frappe sa compagne. Là, le schéma est inversé".

Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 122 femmes ont été victimes de féminicides en 2021, un nombre en hausse de 20% par rapport à 2020.

A.T. avec AFP