Départ d'Adidas de Strasbourg: "beaucoup d'incompréhensions et d'angoisses" pour les salariés

L'annonce ce jeudi du départ du siège d'Adidas de Strasbourg d'ici 2024 a provoqué une vive émotion chez les salariés de l'équipementier sportif.

"Être avec ses collègues et partager": Cindy Meyer est salariée d'Adidas à Strasbourg. Elle a appris, avec ses collègues, ce jeudi la fermeture du siège alsacien de la marque d'ici 2024 après une réunion extraordinaire du Comité social et économique (CSE).

"C'est un plaisir de venir travailler et de voir nos collègues [...] et là, on ne partagera plus rien", confie-t-elle au micro de BFM Alsace.

La direction d'Adidas, qui s'installera à Paris, a indiqué aux salariés qu'il serait possible pour eux de télétravailler afin de ne pas leur imposer de déménager.

Un employé devra être présent "entre 3 et 8 jours minimum par mois" à Paris, le reste sera effectué en télétravail.

Le coworking refusé

"Il y a eu beaucoup de questions suite à l'annonce et beaucoup d'incompréhensions et d'angoisses", rapporte Virginie Hommel, secrétaire du CSE d'Adidas, pour qui cette situation "ne pourra pas durer" dans le temps.

Même étonnement du côté d'Olivier Apell, délégué syndical : "D'un côté, on nous dit que c'est pour créer une culture d'entreprise, que les gens se rencontrent sur le nouveau site de Paris. D'un autre côté, on nous autorise à avoir un fort pourcentage de télétravail."

Face à ce déménagement du siège, les salariés avaient demandé lors du CSE à bénéficier d'un espace de coworking à Strasbourg afin de garder un lien entre eux, mais la proposition a été refusée par la direction.

Adidas est installé en Alsace depuis 1959 à Landersheim puis à Strasbourg où le nouveau siège avait été inauguré en 2018.

Par Joseph Pasquier et Amaury Tremblay