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Bas-Rhin: une opération "collège mort" à Haguenau pour dénoncer la fermeture d'une classe

Depuis la dernière rentrée scolaire, il n'y a plus que cinq classes de sixième dans cet établissement scolaire. Une situation qui va continuer en septembre 2023.

Ils dénoncent la mise à mort du collège et du bon déroulement de l’apprentissage. Une trentaine d'enseignants et de parents d'élèves ont organisé une opération "collège mort" à l'établissement Foch d'Haguenau (Bas-Rhin) ce mardi matin.

Cette mise en scène avait pour but de montrer la surcharge des classes de leur établissement.

Cinq classes de sixième

Il y a 15 ans, le collège Foch comptait sept classes par niveau mais ces derniers temps, ce chiffre tend plus vers six. Pire encore, depuis l'année dernière, l'établissement ne compte que cinq classes de sixième et la situation restera la même à la rentrée 2023 d'après le rectorat.

"Un professeur ne peut pas s'occuper correctement de tous les élèves, on a du mal à individualiser les apprentissages. On sait bien qu'il faut différencier les apprentissages puisque les élèves n'ont pas tous les mêmes capacités", affirme l'enseignante Marie Diebolt, au micro de BFM Alsace.

Avant d'ajouter: "On craint pour la qualité de l'enseignement qui sera donnée."

Une lettre au rectorat

Cette crainte est partagée par plusieurs parents d’élèves, les enfants en difficulté ayant besoin de plus d’accompagnement.

"On pense que les élèves apprendront mieux s'ils sont moins nombreux. Si chaque enseignant a plus de temps à leur consacrer", affirme un parent d'élève.

Parmi les revendications, l’ouverture systématique d’une classe dès 30 élèves et une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap inclus dans le dispositif ULIS (Unités localisées pour l'inclusion scolaire).

"L'élève ULIS est inclus, c'est un élève qui s'ajoute aux élèves déjà présents dans la classe. Il est souvent accompagné d'un AESH. C'est un élève en plus avec un adulte en plus, dans ces classes qui sont déjà relativement chargées", affirme Frédéric Hirschmuller, enseignant coordinateur d'ULIS.

Une lettre va être envoyée au rectorat afin d’entamer la discussion et d'essayer de faire rouvrir les classes fermées pour la rentrée.

Sarah Francesconi avec Marine Langlois