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Bas-Rhin: les anciens salariés de Clestra vont déposer plainte pour licenciement abusif

La direction de l'entreprise de cloisons de bureau, basée à Illkirch-Graffenstaden, avait annoncé le 27 septembre déposer le bilan et avait sollicité sa liquidation judiciaire.

Les salariés de Clestra Metal veulent obtenir réparation. L'entreprise alsacienne de cloisons de bureau, basée à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) et devenue Unterland Metal après le rachat en octobre par Jestia, a annoncé déposer le bilan le 27 septembre dernier.

Depuis sa liquidation judiciaire, 126 personnes ont été licenciées, leur laissant une note amère. Car depuis l'annonce du dépôt de bilan, les anciens salariés sont dans l'incompréhension.

"Ils nous ont liquidé seulement nous"

En effet, l'activité économique de l'entreprise alsacienne se poursuit à quelques kilomètres de l'ancienne usine, au port du Rhin, à Strasbourg. Ils se sont mobilisés mardi 28 novembre devant les nouveaux locaux du fabricant.

La CGT annonce qu'elle engagera prochainement une procédure pénale pour licenciement abusif. "On ne lâchera rien", promet Marc Andreoli, au micro de BFM Alsace.

"Ils nous ont liquidé. Seulement nous, en tant qu'ouvriers, quand on était passé sous le nom d'Unterland Metal. Et ils ont gardé le reste", déplore-t-il.

Des postes proposés à des salaires inférieurs

Sur le nouveau site, basé dans la zone industrielle de Strasbourg, où le nom Clestra est réapparu sur les locaux, 30 postes de reclassement ont été proposés aux anciens salariés, avec une rémunération inférieure.

"On m'a proposé le même poste (...) avec un salaire de moins de 1.400 euro dans l'année. Ce n'est vraiment pas intéressant", regrette Boris Padilla, ancien soudeur.

D'après la CGT, les offres de reclassement comprennent des salaires 25% en dessous des anciens revenus, tandis que les indemnités de licenciement se font toujours attendre.

"La liquidation leur permet de mettre 0 euro dans le plan social économique. Il y a quand même 126 salariés, ils ont droit à des indemnités de licenciement, avec 30 ou 40 ans d'anciennement. Mais ce sera aux frais de la collectivité", déplore Amar Ladraa, délégué syndical CGT.

Léo Fleurence, avec Juliette Vignaud