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Bas-Rhin: la ville d'Holtzheim ne veut pas d'un centre d'hébergement d'urgence

L'État souhaite aménager un site lui appartement sur la commune d'Holtzheim pour accueillir des personnes sans abri ou démunies.

Le site du fort Joffre à Holtzheim pourrait accueillir un centre d'hébergement d'urgence pour des personnes sans abri ou démunies. Ce projet s'attire les critiques de la maire de la commune, Pia Imbs, pour qui "le site ne s'y prête pas, il est dangereux", indique-t-elle ce jeudi au micro de BFM Alsace.

Un projet "inadapté"

Début juillet, l'État a informé la maire qu’une étude de faisabilité avait déjà été réalisée pour implanter ce centre sur un terrain qui accueillait auparavant des services du ministère de l'Éducation nationale.

"Nous n'avons absolument pas les infrastructures en termes de scolarité, de personnel communal. Nous estimons que ce projet est inadapté pour la commune", explique Pia Imbs qui est également présidente de l'Eurométropole de Strasbourg.

La maire a été rejointe par certains de ses administrés en signant une pétition pour s'opposer au projet. Au-delà du manque de consultation de la part de l'État, Guy Hornecker, président de l'association des riverains de l'aéroport, pointe du doigt les nuisances sonores autour du fort Joffre.

2000 personnes hébergées à l'hôtel

"On sait que les niveaux sonores sont délétères pour les gens. Vous avez, en moyenne, six avions qui circulent ici la nuit entre 22 heures et 6 heures", affirme-t-il. De son côté, Guy Roland, un habitant de la commune, note qu'il "n'y a rien à proximité, pas de commerces".

La préfecture du Bas-Rhin indique que, chaque jour, 2000 personnes sont logées à l’hôtel à travers le département. "Nous commençons par regarder nos propres disponibilités foncières, comment les valoriser, comment les utiliser et c'est tout simplement ça qui nous a guidé vers ce site", répond Mathieu Duhamel, secrétaire général de la préfecture.

Il précise que les lieux sont accessibles puisqu'il y a "d'ores et déjà sur le site un chantier d'insertion, il y a des personnes qui s'y rendent pour y travailler". Une rencontre entre les représentants de la commune et des services de l'État est prévue le 7 septembre, jour du conseil municipal.

Le projet devrait voir le jour dans le courant de l'année 2023 pour y héberger 250 personnes.

Joseph Pasquier avec Amaury Tremblay