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Alsace: une usine de substituts de viande sur l'ancien site Knorr

L'ancien site de Knorr à Duppigheim (Bas-Rhin)

L'ancien site de Knorr à Duppigheim (Bas-Rhin) - Google Street View

L'installation de l'usine de production de substituts de viande, devrait permettre de créer 65 emplois en 2023.

La jeune entreprise française Umiami a annoncé jeudi avoir choisi l'ancien site de Knorr à Duppigheim (Bas-Rhin), fermé en 2021, pour installer son usine de production de substituts de viande, qui devrait permettre de créer 65 emplois en 2023.

"Le bâtiment de 14.000 m2 abritera dès le second semestre 2023, la première usine au monde capable de produire à grande échelle n'importe quel type de filet de viande et de poisson en n'utilisant que des plantes", indique, dans un communiqué, Umiami, qui a breveté sa technologie pour imiter le goût et la texture de la viande avec des protéines végétales.

200 emplois créés à terme

Basée en Essonne, l'entreprise, qui a éprouvé son projet avec une unité de production pilote pendant une année, vise d'abord une production de 7.500 tonnes par an et par ligne de production.

"À terme", une production atteignant jusqu'à 22.000 tonnes et la création de 200 emplois qualifiés sont visés.

Le montant de l'investissement total sur le site de Duppigheim, village situé en bordure de la métropole de Strasbourg, n'a pas été communiqué.

Les substituts de viande et de poisson végétaux fabriqués seront destinés à l'industrie agroalimentaire et aux chaînes de restauration des marchés européen et américain.

Pour se lancer industriellement en Alsace, Umiami devrait bénéficier d'une aide de 7,4 millions d'euros de l'État, dans le cadre d'un appel à projets "Première Usine", et de 3 millions de la région Grand Est.

Le groupe Unilever avait annoncé en mars 2021 la fermeture de son usine de soupes Knorr qui employait encore plus de 250 salariés, évoquant une sous-utilisation des capacités de production.

"L'arrivée d'une entreprise porteuse de projet fort sur le site de Duppigheim est le fruit du travail mené main dans la main avec la Région Grand Est", a souligné, dans une communication écrite, la direction d'Unilever France, précisant qu'à l'heure actuelle "plus de 85% des salariés bénéficiaient d'une solution".

S. B. avec AFP