Affaire Le Tan: l'avocat de Jean-Marc Reiser revient sur le moment qui l'a le plus marqué lors du procès

Il a écopé de la peine la plus lourde. Conformément aux réquisitions de l'avocat général, Jean-Marc Reiser a été condamné ce mardi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, pour l'assassinat en septembre 2018 de Sophie Le Tan.

"On a vu l'émotion de Jean-Marc Reiser"

Invité de BFM Alsace, l'avocat de Jean-Marc Reiser, maître Pierre Giuriato, est revenu sur le moment le plus marquant de l'audience à ses yeux. "L'interrogatoire de Jean-Marc Reiser qui a eu lieu vendredi dernier, c'est le seul moment quasiment dans ce procès où Jean-Marc Reiser a accepté d'enlever son masque, déjà, et de fissurer quelque peu sa carapace. C'est un moment important parce qu'on a vu l'émotion de Jean-Marc Reiser, qu'on n'avait pas vue auparavant", a-t-il affirmé.

"Je pense qu'il est apparu à ce moment-là davantage comme un être humain, ce qu'il est à ce moment-là, et non pas comme un monstre, ce que tout le monde pensait à ce stade là", a-t-il ajouté.

La préméditation retenue

Le procès s'est ouvert le 27 juin dernier devant la cour d'assises du Bas-Rhin. La question de la préméditation a été au coeur de l'audience, alors que l'accusé a reconnu en janvier 2021 avoir donné la mort à la jeune étudiante de 20 ans. Une préméditation niée par l'intéressé tout au long du procès. Elle a finalement été retenue par la cour.

Avant la délibération de la cour, Jean-Marc Reiser a demandé à "ne pas être jugé comme un monstre mais comme un justiciable comme les autres". Dans une dernière diatribe, il a reconnu avoir tué la jeune Sophie Le Tan, dont le corps démembré avait été retrouvé dans une forêt. "Même si je ne l'ai pas voulu, ça me hantera le restant de mes jours", a-t-il déclaré.

Ses avocats devraient interjetter appel dans les dix jours.

Sarah Boumghar