"Tout le monde là-bas est un terroriste": l'ex-otage franco-israélienne Mia Schem raconte sa détention à Gaza

"J'ai vécu la Shoah". Mia Schem, l'ex-otage franco-israélienne du Hamas, a accordé plusieurs interviews àdes médias israéliens où elle revient sur son enlèvement et sa détention à Gaza pendant près de deux mois.

"J'étais par terre, couverte de sang, j'ai crié que j'avais perdu ma main [...] quelqu'un a commencé à toucher le haut de mon corps, puis sorti de nulle part quelqu'un m'a tiré par les cheveux. On m'a mis dans une voiture et nous sommes allés à Gaza", raconte-t-elle à Channel 12.

Mia Schem raconte aussi l'opération qu'elle a subie sur son bras gauche, sans anti-douleurs: "j'étais comme une bête dans un zoo [...] j'ai failli m'étouffer avec mes propres pleurs".

Libérée après 55 jours de captivité dans l'enclave palestinienne, la jeune femme de 21 ans raconte avoir été hébergée durant sa détention par une famille palestienne "toute impliquée avec le Hamas, y compris les femmes et les enfants".

"Je me suis demandée 'pourquoi suis-je détenue dans une maison familiale? Pourquoi y a-t-il des enfants et une femme ici?'", poursuit-elle cette fois auprès de la chaîne Channel 13.

Libérée, Mia Schem retrouve sa famille – 30/11

25:17

"Tout le monde là-bas est un terroriste"

Mia Schem, qui porte toujours un bandage sur son bras droit, affirme encore qu'à l'intérieur de l'enclave palestinienne, "tout le monde là-bas est un terroriste".

"Il est important pour moi de révéler la vérité sur les gens qui vivent à Gaza, sur ce qu'ils sont vraiment", déclare-t-elle encore dans l'extrait dévoilé par la chaîne.

La jeune femme, qui a retrouvé les siens le 30 novembre dernier, s'est depuis fait tatouer sur son bras gauche la date du 7 octobre 2023 accompagnée des mots "nous danserons de nouveau".

3 Français encore disparus ou otages

Plus d'une centaine d'otages du Hamas ont été libérés en échange de prisonniers palestiniens détenus à Israël lors d'une trêve qui a eu lieu entre le 24 novembre et le 1er décembre dernier.

Trois Français sont toujours considérés comme étant disparus ou otages du Hamas depuis les attaques terroristes du 7 octobre. Selon les autorités israéliennes, environ 129 personnes restent détenues à Gaza.

L'État hébreu, qui a juré de "détruire" le Hamas, a depuis multiplié les frappes contre la bande de Gaza et lancé une offensive terrestre, entraînant avec elle une crise humanitaire.

Le président de la République Emmanuel Macron, qui s'est entretenu le mercredi 27 décembre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a réitéré sa demande d'un "cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza.