Test Motorola Edge 50 Pro: un excellent rapport qualité-prix à moins de 700 euros
Motorola Edge 50 Pro - Tech&Co
La gamme Edge est devenue la figure de proue de Motorola, si l’on excepte l’iconique smartphone pliant Razr. Voici donc venue le millésime 2024 qui va du Edge 50 Fusion pour l’entrée du milieu de gamme (399 euros) au Edge 50 Ultra pour ceux en quête d’un produit premium faisant le plein d’innovations (999 euros).
Entre les deux, se glisse le Edge 50 Pro. Plus qu’un compromis, il fait quelques concessions par rapport au 50 Ultra sans pour autant se montrer au rabais. Au contraire, avec un véritable accent sur le design, des prouesses plus qu’honorables en photo et une autonomie de très bon niveau, il s’avère être une bonne surprise.
On aime
Le design original et unique
Désireux de se démarquer, Motorola a décidé de miser beaucoup sur le design de ses appareils et c’est particulièrement réussi. Nous avons passé du temps avec le smartphone en acétate — le même matériel que les lunettes de luxe — baptisé Moonlight Pearl, mais qui a plutôt des airs d’effet sablé au dos. Ça a le mérite d’être léger (186 g) et robuste. Et surtout de permettre à chaque utilisateur d’avoir un smartphone du même coloris, mais différent en rendu, car chaque effet de style varie d’un revêtement à l’autre. Pas d’inquiétude si l’appareil paraît bien lisse, il ne glisse pas pour autant en main, malgré aussi une certaine finesse.
Si vous préférez un effet plus sobre, le Edge 50 Pro est également disponible en violet et noir avec un revêtement façon cuir de synthèse (vegan) assez agréable au toucher. Et pour parfaire le tout, le Edge 50 Pro est certifié IP68 et pourra donc survivre à une chute dans l’eau jusqu’à 1,5 m de profondeur durant 30 minutes. A noter qu'il dispose de la prise en charge de l'eSIM.
L’écran plongeant
Le Edge 50 Pro arbore un écran de 6,7 pouces pOled (plastic Oled) Super HD (1220p) avec un tout petit poinçon central pour la caméra selfie, que l’on oublie rapidement. Ce n’est pas un écran Super Amoled comme chez Samsung ni un Oled classique, mais il n’a clairement pas à rougir. Surtout en proposant le HDR 10+ et un rafraîchissement de l’image en 144 Hz (à activer dans les paramètres!) qui rend le tout très fluide avec les jeux compatibles. Mais attention à l’autonomie qui apprécie moins…
La dalle est particulièrement lumineuse (pic maximal de 2000 nits annoncé) et le rendu des couleurs assez agréable en toutes circonstances (à basculer en mode Couleurs éclatantes et/ou en réglage manuel). Il faut dire aussi que les Edge 50 sont les tout premiers smartphones au monde à avoir obtenu une validation Pantone (référence des couleurs pour les pros) pour leur écran comme pour leur appareil photo. Cela signifie que les couleurs et les teintes de peau que le smartphone affiche sur la photo sont conformes à la réalité du sujet.
On aime aussi le choix qui se perd d’un design avec les bords incurvés. C’est assez appréciable pour jouer notamment, car, sur certaines vidéos, les bandes noires sont positionnées sur les côtés.
La photo
On a ici trois capteurs photos dans un bloc carré élégamment noyé dans le revêtement au dos: un grand-angle de 50 Mpx, un ultra grand-angle 120° de 13 Mpx (qui fait aussi macro) et un téléobjectif 3x de 10 Mpx.
Les photos sont plutôt lumineuses et détaillées. Il faut dire qu’elles profitent d’un traitement maison à l’IA qui accentue notamment l’éclairage et donnent un peu plus de caractère aux clichés, même si parfois, c’est un peu trop lisse. Motorola vante l’ajout de l’IA, mais ce n’est pas pour modifier les photos comme chez Google et Samsung. Cela se traduit surtout par quelques ajouts légers comme une meilleure détection des scènes et le suivi automatique plus efficace d’un sujet en vidéo. D’autres fonctions devraient suivre.
Le véritable mode 50 Mpx n’offre pas grand-chose de plus, mais permettra comme souvent de recadrer dans une photo plus grande pour ne pas perdre en qualité. Le mode portrait est convaincant.
Le zoom optique 3x est correct et a le mérite d’exister sur une catégorie de smartphones où il se fait souvent rare et il fait plutôt bien le job. De nuit ou en basse lumière, la marque a choisi de ne pas jouer la surexposition comme certains concurrents et offre un rendu global honnête sans être étincelant. Mais on est sur un smartphone milieu de gamme, pas premium et c’est là qu’on le constate. Dans l’ensemble, la proposition photo du Motorola est plus que satisfaisante. On peut ajouter sa capacité à filmer en 4K/30 ips en HDR avec des options (multi-caméra avant/arrière, incrustation dans l’image, effets ajoutés…).
À l’avant, le capteur selfie de 50 Mpx est plutôt efficace. Et pour être encore plus beau, il offre une palette de réglages et ajustements grâce à l’IA pour embellir le sujet.
Les performances
Si le Edge 50 Ultra profite du Snapdragon 8+ gen 3 dernier cri, le Edge 50 Pro se contente d’un Snapdragon 7 gen 3 amplement suffisant et déjà très performant pour sa proposition (avec 512 Go de stockage et 12 Go de RAM). Il peut ainsi supporter l’ouverture compulsive de plusieurs applications et leur utilisation simultanée sans tirer la langue. Il supporte le jeu mobile un peu ambitieux sans souffrir de ralentissement ou freeze ni même de chauffe. Mais il sera préférable de ne pas se montrer trop gourmand dans le choix des paramètres et de choisir l’option raisonnable pour les graphismes afin de jouer dans de bonnes conditions.
L’appareil est compatible Wifi 6E et Bluetooth 5.4. On pourra lui reprocher d’avoir opté pour un stockage moins rapide que la concurrence en lecture/écriture (UFS 2.2), ce qui peut donner l’impression de certains ralentissements quand on veut lancer sa galerie photo, ouvrir des documents, etc.
L’appareil fonctionne sous Android 14 avec une discrète surcouche maison qui vaut surtout avec l’ajout de son option Ready For qui facilite la connexion du smartphone à un PC ou un écran externe. Bon point aussi pour l’espace Family Space qui sécurise l’utilisation pour les plus jeunes ou encore le dossier sécurisé facile à utiliser pour conserver ses données sensibles à l’abri des curieux.
Une autonomie de feu et une recharge ultra rapide
Sur le papier, la batterie du Edge 50 Pro n’a pas de quoi soulever les foules (4500 mAh). Pourtant, le smartphone tient plus d’une journée et demie sans faillir. Il est de plus fourni avec son bloc alimentation de 125 W, ce qui lui offre la possibilité de se recharger à 100% en moins de 25 minutes en prime. Et pour faire le tout, il supporte la charge sans fil 50 W et peut même alimenter ses petits camarades grâce à sa charge inversée (10 W).
On n’aime pas
Pas conçu pour durer dans le temps
C’est sans doute notre plus grand regret. Le Edge 50 Pro coche toutes les bonnes cases du milieu de gamme ambitieux, mais il ne voit pas sur le très long terme. Motorola ne propose que trois ans de mises à jour d’Android et quatre ans de sécurité quand la concurrence s’aligne déjà sur quatre et cinq ans. Même le Galaxy A15 5G, modèle d’entrée de gamme de Samsung, pourra être conservé plus longtemps.
Déclencheur photo pas très réactif
Si les photos sont belles, il ne faut parfois pas chercher à faire de l’instantanéité. Le déclencheur manque de pêche et de réactivité et peut facilement faire rater la scène que l’on voulait immortaliser en se réveillant un peu tard. La bascule d’un mode à un autre fut aussi parfois étonnamment lente.
Conclusion
Que dire si ce n’est que, sur le milieu de gamme, le Motorola Edge 50 Pro est un candidat annoncé redoutable. A moins de 700 euros, il est l’un des tout meilleurs rapports qualité-prix du marché. Il sait tout faire et plutôt bien, compte tenu de son équipement. En étant un peu plus ambitieux en photo et un peu plus puissant, il pouvait se voir étiqueté haut de gamme. Il respecte néanmoins le contrat de sa catégorie en assurant l’essentiel de main de maître (design original, recharge ultra rapide et photo de qualité). À recommander à ceux qui veulent un excellent appareil capable de tout sans se ruiner pour autant.
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