Tech&Co
Console de jeux

Prince of Persia: pourquoi la saga n'a failli jamais revenir en jeu vidéo?

Lancée à l'origine sur Apple II avant de connaître une gloire mondiale lors de la génération PS2/Gamecube et Xbox, la franchise "Prince of Persia" aurait pu ne jamais revenir sur le devant de la scène.

Absente de l'actualité depuis la sortie de Prince of Persia: Les Sables oubliés en 2010 - avec un léger détour par le mobile en 2018 - la franchise Prince of Persia fait finalement son grand retour avec The Lost Crown, développé par les équipes d'Ubisoft Montpellier.

Face à Assassin's Creed, qui est né du développement d'un Prince of Persia avorté, elle n'a pas su se renouveler suffisamment pour que les exécutifs de l'éditeur français ne lui accordent une autre chance. Pourtant, rien ne prédestinait la série à tomber dans les limbes aussi longtemps.

Du succès mondial aux limbes

Les origines de Prince of Persia remonte à de nombreuses années, alors que l'Apple II est encore dans toutes les têtes. Mais la série devient un phénomène mondial avec l'arrivée de Prince of Persia: Les Sables du temps, qui la propulse sur Playstation 2, Gamecube et Xbox avec le succès qu'on lui connaît.

Deux autres épisodes verront le jour avec à chaque fois la possibilité de revenir dans le temps pour réécrire ses actions. Dans le même temps, un film voit le jour, en partenariat avec les studios Disney et Jack Gyllenhall en tête d'affiche. Gros échec au box-office mondial, il signera le glas d'une éventuelle franchise cinématographique, et servira surtout de leçon à un Ubisoft ayant déjà du mal à lui donner de la place face au succès insolent d'Assassin's Creed.

RMC : 26/10 - La chronique de Frédéric Simottel : "Assassin's Creed", un jeu vidéo pas comme les autres
RMC : 26/10 - La chronique de Frédéric Simottel : "Assassin's Creed", un jeu vidéo pas comme les autres
4:18

Prince of Persia: une histoire de droit

Car il y a une réalité que connaît Ubisoft, c'est que les droits de Prince of Persia ne lui appartiennent pas totalement. Là où l'éditeur français peut faire ce qu'il veut d'Assassin's Creed avec, ces dernières années des nouveaux jeux, un film, une série, produits dérivés et plusieurs collaborations avec le monde de la culture, pour Prince of Persia, Ubisoft doit toujours partager les droits avec Waterwheel Licensing, qui les détient aux Etats-Unis.

Un trou dans la raquette qui explique pourquoi la saga n'a jamais été surexploitée, et a même été sous-exploité pendant plus d'une décennie. En 2020, la tentative de remake des Sables du temps, un temps opéré dans le studio de Pune, en Inde, est mise au rebut pour finalement revenir entre les mains de Montréal, le studio principal d'Ubisoft.

Finalement, les joueurs peuvent se consoler, après treize ans d'attente, en compagnie d'une production de moindre envergure, The Lost Crown, signe que le prince de Perse n'a peut-être pas tout à fait dit son dernier mot...

Sylvain Trinel