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Société

Montpellier: un conseiller municipal critiqué par une ONG pour la photographie d'un "gâteau nazi"

Le post Facebook critiqué par le centre Simon Wiesenthal.

Le post Facebook critiqué par le centre Simon Wiesenthal. - Twitter - SimonWiesenthalCntr

Une ONG de lutte contre le racisme et l'antisémitisme a critiqué le conseiller municipal de Montpellier Djamel Boumaaz pour avoir publié, il y a deux ans, la photographie d'un gâteau décoré d'une croix gammée.

La photographie daterait d'il y a plus de deux ans, mais refait surface depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Un gâteau d'anniversaire décoré d'une croix gammée, partagé sur Facebook par le conseiller municipal de Montpellier Djamel Boumaaz, est pointé du doigt par le centre Simon Wiesenthal, une ONG de lutte contre le racisme et l'antisémitisme basée à Los Angeles.

Dans un communiqué, publié jeudi, elle demande à la Coalition européenne des villes contre le racisme "de condamner Boumaaz et d'inciter le maire de Montpellier à prendre les mesures nécessaires pour lui retirer ses fonctions municipales".

En légende du post Facebook en question, publié à l'occasion de ses 40 ans, l'élu sans étiquette, anciennement FN, écrit: "J'ai passé une super journée avec ma famille, balade, resto chez un amiSS… puis arriva le gâteau d'anniversaire, offert par mon amiSS! Que fût ma surprise! Je l'ai remercié pour ce geste d'amitié."

Une légende "tronquée"

Contacté par Le Parisien, Djamel Boumaaz affirme que la légende du post est tronquée et qu'il mentionnait "bien avoir refusé ce fameux gâteau". Avant d'ajouter ne pas être "facho mais fâché, comme de nombreux Français". L'élu aurait, par ailleurs, été "convoqué et auditionné au commissariat" à propos de cette photographie, supprimée par Facebook.

"L'affaire a évidemment été classée sans suite. Je ne suis pas antisémite, encore moins judéophobe. Je suis seulement lobbyphobe", a-t-il ajouté au quotidien.

En mars dernier, Djamel Boumaaz avait déjà fait parler de lui en effectuant plusieurs fois le geste de la quenelle, popularisé par Dieudonné, en plein conseil municipal, comme le rapportait Midi Libre. En 2016, il avait également décroché un drapeau LGBT du fronton de la mairie de Montpellier avant de l'enterrer. Condamné à six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour cet acte, il avait finalement été relaxé en appel.

Clément Boutin