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"Ils ont tenu parole": Jérôme Bayle "satisfait" de l'entrée en vigueur des annonces pour les agriculteurs

Jérôme Bayle, un éleveur de bovins figure du mouvement de colère des agriculteurs, s'est félicité que le gouvernement ait "tenu parole" concernant ses annonces sur le gazole et sur les indemnisations aux éleveurs touchés par la maladie hémorragique épizootique.

L'éleveur Jérôme Bayle, figure du mouvement de colère des agriculteurs, s'est dit "satisfait" des annonces du gouvernement, ce mardi 27 février, sur le plateau de BFMTV. Gabriel Attal "a tenu parole" concernant ce qu'il avait promis, fin janvier, depuis le barrage de l'autoroute A64, au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), notamment sur le sujet de la maladie hémorragique épizootique (MHE), qui touche depuis plusieurs mois les éleveurs bovins.

Un décret est, en effet, paru début février pour permettre l'augmentation du taux de prise en charge des frais vétérinaires, qui passe de 80 à 90%. Et pour mettre en place une indemnisation à hauteur de 90% des pertes liées à la mortalité, selon un barème de montants établi en fonction de la nature et de l'âge de l'animal.

"J'ai constitué le dossier du fonds d'urgence. Il est finalisé", a indiqué Jérôme Bayle, qui estime que l'administration française fait tout pour que ça "avance vite".

"Cela va être long pour satisfaire tout le monde"

Jérôme Bayle s'est également félicité que le décret concernant le gazole non-routier (GNR) soit également paru. Celui-ci permet aux exploitants agricoles de demander dès ce mois de février une avance de 50% sur le remboursement partiel de l'accise sur les produits énergétiques (ex-TICPE) concernant notamment le GNR, principal carburant des engins agricoles, pour l'année 2024.

"C'est rare en France que ça aille si vite", a-t-il encore répété, soulignant qu'il s'agit d'un "signal fort".

Selon lui, la "diversité" de l'agriculture française, est "une richesse" mais rend le sujet "plus complexe", car "cela va être long pour satisfaire tout le monde". "J'essaie de leur ramener des solutions d'en bas", a-t-il ajouté, précisant échanger de temps e temps avec Gabriel Attal.

La popularité de Jérôme Bayle a, par ailleurs, amené ce dernier à être approché "par plusieurs listes" en vue des élections européennes. L'éleveur n'a pas souhaite dévoiler leur nom, mais a assuré avoir refusé de les rejoindre. "Je n'ai ni les compétences, ni le temps, ni l'envie de m'engager là-dedans. Jérôme Bayle est un agriculteur, un éleveur, passionné par sa ferme. J'ai envie de vivre de ça, pas d'être dans des bureaux à Paris", a-t-il conclu.

Clément Boutin Journaliste BFMTV