Coronavirus: le CHRU de Nancy s'inquiète de suppressions de postes après la crise sanitaire

Pour le directeur de l'ARS, les 598 suppressions de postes doivent être maintenues. Le ministre de la Santé Olivier Véran, assure, lui, qu'elles attendront la tenue d'une "grande consultation".

Dans le quotidien régional L’Est républicain ce samedi, le directeur de l'agence régionale de santé, Christophe Lannelongue, a affirmé qu'il n'y avait "pas de raison de remettre en cause" les suppressions de postes prévues au CHRU de Nancy, et ce malgré, la crise sanitaire en cours. Le plan d'économies prévoit la suppression de 174 lits et 598 postes en cinq ans. 

"À la fois déconcertant et indécent"

Le centre hospitalier a immédiatement réagi, en partageant sur Twitter une lettre adressée au ministre de la Santé et au Premier ministre.

"Évoquer de tels chiffres à l'heure où les équipes vont au bout du bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent", écrivent le président de la commission médicale d’établissement du CHRU Christian Rabaud et le président du conseil de surveillance Laurent Hénart, également maire de la ville.

Ils demandent aux ministres de "lever toute ambiguïté sur la politique d'État en matière de santé publique" et jugent les propos du directeur de l’ARS "totalement décalés", alors que le Grand-Est est particulièrement touchée par l'épidémie de coronavirus et que les hôpitaux de la région sont surchargés.

"L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultations qui suivra", a répondu Olivier Véran, le ministre de la Santé, sur Twitter allant ainsi à l'encontre du directeur de l'ARS.

Camille Sarazin