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1er-Mai: le muguet des fleuristes et producteurs sous surveillance après une série de vols

Certains professionnels du secteur sont contraints, quelques jours avant la fête du Travail, de passer la nuit dans leurs boutiques et exploitations afin d'empêcher les cambriolages.

Les clochettes de toutes les convoitises. Alors que se profile la fête du 1er-Mai, où il est de coutume d'offrir du muguet, de nombreux fleuristes et producteurs de fleurs se retrouvent victimes de vols parfois massifs de cette fleur. Ces dernières semaines, plusieurs médias locaux ont fait état de ces larcins dans plusieurs régions françaises, poussant parfois les professionnels à prendre des mesures drastiques.

"Je stocke le muguet dans un local où personne ne peut accéder, où je prends toutes les précautions. Ça m'est arrivé même ici de dormir sur des cartons pour dire: 'Je suis présent.' On en est à ce point-là quoi", déclare à BFMTV Frédéric Gosset, fleuriste à Lisieux, dans le Calvados.

Selon lui, plusieurs de ses collègues ont déjà été victimes de vols du même type, perpétrés par des cambrioleurs de mieux en mieux préparés.

"Ce qui fait de plus en plus peur c'est que les gens mal intentionnés sont maintenant cagoulés. On est face à des gens qui sont avertis, qui cambriolent du muguet comme ils iraient cambrioler une bijouterie", déplore-t-il.

Vente libre

La tentation à l'approche du 1er-Mai est grande. Comme le rappelle le site Service Public, il s'agit de la seule date de l'année pour laquelle la vente de rue n'est soumise à aucune autorisation. Elle peut toutefois être encadrée par des arrêtés municipaux.

Alors à l'approche de cette date, les producteurs, en particulier ceux de la région nantaise qui représente 85% du marché national du muguet, restent en alerte maximale. "Moi j'ai des fournisseurs qui se sont fait ramasser un tiers de leur production en une nuit", nous signale Philippe Laurent, lui-même fleuriste et vice-président de la Chambre des métiers de l’artisanat de la Manche.

"Il faut bien connaître les raisons où on est pour avoir du muguet sauvage, c’est tellement plus facile d’aller le chercher dans des serres", tacle-t-il.

Comme le rappelle Le Figaro dans un article consacré au commerce de cette fleur, il se vend chaque année 60 millions de brins, la plupart le 1er-Mai, pour un marché d'environ 26,5 millions d'euros.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV