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Santé

Reims: une femme meurt de la rage après avoir été blessée par un chat à l'étranger

Un deuxième patient a été admis aux urgences du CHU de Reims mais il n'est plus hospitalisé. (Photo d'archive)

Un deuxième patient a été admis aux urgences du CHU de Reims mais il n'est plus hospitalisé. (Photo d'archive) - FRANCOIS NASCIMBENI © 2019 AFP

Cette patiente, blessée par un chat dans un pays du Maghreb, est morte lundi. Elle avait été admise en réanimation après s'être présentée aux urgences du CHU de Reims samedi.

Une femme est morte lundi au CHU de Reims après avoir contracté la rage, a indiqué l'établissement dans un communiqué de presse, confirmant une information de Champagne FM. .

Cette femme ainsi qu'un autre patient se sont rendus aux urgences du CHU de Reims samedi, quelques semaines après avoir été blessés par un chat sauvage dans un pays du Maghreb.

"Dès sa prise en charge, l’équipe médicale a identifié que la patiente présentait les signes cliniques compatibles avec une suspicion de diagnostic de rage", explique le CHU de Reims.

"Malgré une prise en charge rapide en réanimation, la patiente est décédée lundi" et l'Institut Pasteur a confirmé le diagnostic de rage mercredi.

Le second patient, asymptomatique et pris en charge à titre préventif, est sous surveillance mais il n’est plus hospitalisé, précise le CHU de Reims.

Près de 60.000 morts par an dans le monde

Le virus de la rage se transmet par un contact direct avec la salive des animaux infectés, notamment par morsure ou griffure. Dans le monde, la rage est responsable de près de 60.000 morts par an dans le monde, principalement sur les continents africain et asiatique. Mais en France, les décès provoqués par la rage demeurent très rares.

"En Europe de l’Ouest, la situation épidémiologique de la rage est (...) très favorable depuis le début du 21e siècle", remarque l'Institut Pasteur et le pays est indemne de rage des mammifères terrestres non volants depuis 2001.

Le précédent décès en France remontait à 2019

"Aucun cas positif de rage n’a été diagnostiqué pour un patient hospitalisé en 2022 en France", soulignait l'Institut Pasteur dans son dernier rapport d'activité. Le précédent diagnostic de rage humaine avait été confirmé en 2020 chez un homme de 59 ans, mort au CHU de Limoges en août 2019. Il s'agissait du premier cas autochtone en France métropolitaine depuis 1924, selon le ministère de la Santé et de la Prévention.

En 2017, un homme de 41 ans contaminé au Bangladesh et un enfant de 10 ans infecté au Sri Lanka étaient décédés en France. L'Institut Pasteur rappelle ainsi qu’il faut "rester à distance des animaux sauvages partout dans le monde" et "ne jamais toucher ou nourrir les animaux domestiques dans les pays où la rage du chien n’est pas sous contrôle".

L'Institut Pasteur rappelle que la rage peut être prévenue grâce un traitement suivant l'exposition, commençant par un nettoyage des plaies après une morsure ou une griffure. Il consiste également en une vaccination et éventuellement en l'administration d'un sérum antirabique. L'année dernière, près de 2.400 personnes ont reçu un tel type de prophylaxie dans un centre antirabique français.

Vincent Gautier