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“Ravie de cette visibilité”: une professeure atteinte d’alopécie salue les confessions d'Édouard Philippe

Au lendemain de l'interview sur BFMTV d'Édouard Philippe, où il parle de sa perte de pilosité, Manon Ferezou, elle aussi atteinte d'alopécie, a loué la lumière médiatique mise sur cette maladie méconnue du grand public.

"Ça me touche." Invitée de BFMTV ce vendredi, Manon Ferezou, une professeure de lettres modernes atteinte d'alopécie, a réagi au témoignage de l'ancien Premier ministre au sujet de la maladie.

Jeudi, sur notre antenne, Édouard Philippe a décrit son évolution physique, due à sa perte de pilosité. "Je suis atteint de ce qu’on appelle l’alopécie. J'ai perdu mes sourcils et je crois qu’ils ne reviendront plus. Ma barbe est devenue blanche et elle tombe un peu. Mes cheveux tombent aussi. La moustache est partie", a-t-il développé.

Manon Ferezou, qui a perdu tous ses poils il y a un an, s'est dite "ravie de cette visibilité". "Je trouve cela superbe de mettre de la lumière sur la maladie", a-t-elle ajouté.

Affronter le regard des autres

Rappelant que cette maladie n'était pas "grave", la professeure de lettres modernes a souligné qu'il s'agissait bien d'"un sujet en société".

"Je peux dire que je vis comme tout le monde, à ce détail près. Je n'ai pas tous les jours le courage d’affronter le regards des autres", a-t-elle confié.

Alors, elle alterne, en public, entre une perruque (qui peut coûter plusieurs milliers d'euros) et un foulard, même si depuis quelques semaines, ses cheveux et sourcils repoussent par endroits. Elle a cependant rapidement décidé de se tatouer les sourcils. Dans le cadre privé, Manon Ferezou a "choisi d'assumer tout de suite vis-à-vis de [sa] fille" pour lui montrer qu'il fallait s'assumer et s'aimer tel que l'on est.

À ce propos, le maire du Havre avait souligné: "J’ai la chance de pouvoir dire à ceux qui souffrent d’alopécie que l’essentiel, ça n’est pas la façon dont on les regarde, c’est ce qu’ils sont."

Théo Putavy