Mayotte: 35 cas de choléra identifiés, le ministre de la Santé va se rendre sur place

Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a annoncé ce mercredi 1er mai son intention de se rendre les 9 et 10 mai prochains à Mayotte, alors que le département fait face à des dizaines de cas de choléra.

"La situation est sous contrôle". Le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a fait un point sur l'"augmentation" des cas de choléra à Mayotte depuis la mi-mars. Ce sont désormais 35 malades qui ont été identifiés, des cas "autochtones", c'est-à-dire qui se sont développés directement dans le département.

"L'État prend la situation très au sérieux et les équipes sont pleinement mobilisées. Les autorités locales poursuivront le travail pour soutenir le territoire mahorais dans cette situation sanitaire", a-t-il expliqué ce mercredi 1er mai dans une interview à France Télévisions.

Dans ce contexte d'augmentation rapide du nombre de cas, le ministre délégué a annoncé se rendre sur place les 9 et 10 mai prochains.

Des services de santé débordés

Le ministre a également annoncé la mobilisation de plusieurs dizaines de professionnels de santé issus de la réserve sanitaire. Des renforts précieux dans ce département qui n'a pas les effectifs pour répondre à la crise actuelle.

Que sait-on de l'opération "Wuambushu" à Mayotte ?

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Deux "unités choléra" sont actuellement actives pour traiter les malades au sein du CHM. Mais l'allocation des ressources pour alimenter ces unités s'est faite au dépit d'autres soins, comme l'expliquait l'Agence régionale de santé de Mayotte à BFMTV.com ce lundi.

"Le Centre hospitalier de Mayotte a dû fermer une partie de l'activité de ses dispensaires et ses premières consultations non urgentes pour pouvoir assurer l'activité de cette deuxième unité anti-choléra", précisait Bastien Morvan, le directeur de cabinet de l'ARS.

Des actions de sensibilisation aux règles d'hygiène - et notamment l'importance du lavage de mains - sont prodigués à la population lors de maraudes sanitaires. Des vaccins sont également administrés dans l'entourage des malades. À ce stade, aucun décès n'est à déplorer des suites d'une infection.

Tom Kerkour