BFMTV
Santé

Le directeur de l'ARS Grand Est limogé après ses propos sur l'hôpital de Nancy

Le CHU de Nancy.

Le CHU de Nancy. - AFP

En pleine crise du coronavirus, il avait estimé qu'il n'était pas nécessaire de reporter la restructuration de l'hôpital de Nancy.

Ses déclarations avaient causé un tollé la semaine passée. Christophe Lannelongue, directeur de l’Agence régionale de santé Grand Est, a été limogé ce mercredi par le gouvernement. 

Christophe Lannelongue avait assuré qu'il n'y avait pas de raisons d'interrompre les suppressions de postes au centre hospitalier régional de Nancy, qui prévoyait le suppression de 174 lits et de 598 postes sur cinq ans, malgré la situation sanitaire qui touche actuellement la région. 

"Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m'a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy", a expliqué l'intéressé à l'AFP. Un limogeage confirmé par la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye ce mercredi, qui a précisé que Christophe Lannelongue serait remplacé par une médecin.

Contredit par Olivier Véran

Interrogé sur la question mardi, sur les antennes de BFMTV et de RMC, le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré que ce sujet, au vu de la crise sanitaire actuelle, n'avait pas lieu d'être, et que les "plans de restructuration" des hôpitaux étaient suspendus

"Il y a un malentendu. A aucun moment je n'ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider, ce qu'il a fait dimanche puisqu'il a annoncé qu'il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard", a ajouté Christophe Lannelongue, expliquant retourner à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
"Je pense que les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l'ARS a réagi" à la crise du coronavirus, a-t-il estimé. "On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge", a-t-il encore souligné, alors que la région est l'une des plus gravement touchées de France par l'épidémie.

Ces propos avaient suscité l'ire de nombreux élus lorrains, dont plusieurs avaient écrit au ministre de la Santé.

Hugo Septier avec AFP