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Parti socialiste

Julien Dray a "l'impression que Benoît Hamon est un éternel jeune"

L'ancien député socialiste de l'Essonne, invité de BFM Politique ce dimanche, a assuré avoir "un petit problème" avec le candidat à la présidentielle 2017.

Invité de BFM Politique ce dimanche sur BFMTV, le socialiste Julien Dray est revenu sur les défaites électorales subies par le PS en 2017. S'il a salué la campagne du Benoit Hamon lors de la primaire, notre invité a été beaucoup plus critique avec sa campagne présidentielle et ses dernières déclarations dans le JDD, où il appelle à l'unité de la gauche.

"Quand on commence à appeler à l'unité en faisant des scissions, ce n’est pas la meilleure des situations", commente Julien Dray. "Il a fait une campagne présidentielle qui n'était pas bonne, parce qu’il n’a pas su rassembler sa propre famille politique. Il n’a pas tendu la main, il a préféré joué la société civile contre la réalité du PS et on a vu ce que ça a donné", explique ce proche de François Hollande.

"Rassembler ce n’est pas donner des tartes et scissionner"

Toujours sur notre plateau, Julien Dray reconnait également avoir "un petit problème" avec Benoît Hamon, en déclarant ne pas voir de "maturité" chez l'ancien député des Yvelines, qui avait obtenu 6,36 % des suffrages exprimés, le plus faible score pour un candidat socialiste depuis 1969, en mai 2017.

"J’ai l’impression d’avoir le dirigeant du MJS qui me regarde avec un air goguenard, qui me dit 'cause toujours je vais te faire les poches par derrière'", poursuit celui qui est également l'un des fondateurs de SOS Racisme. "Je ne vois pas naître de maturité. J’ai l’impression qu’il reste l’éternel jeune. C’est bien d’être jeune, mais à un moment quand on est candidat à autre chose qu’un mouvement de jeunes, il faut rassembler. Et rassembler ce n'est pas donner des tartes, et scissionner."

"Je me permets cette remarque, parce qu'à chaque fois que le regarde j'ai l'impression d'avoir le Benoit Hamon à la tête des MJS avec lequel je ne m'entendais déjà pas bien", conclut Julien Dray.

Guillaume Dussourt