BFMTV
Parti socialiste

Anne Hidalgo appelle à "sortir de la bataille rangée entre les pro et anti-police"

Face à la polémique qui enfle depuis que des policiers de Marseille protestent contre la détention provisoire d'un de leurs collègues, la maire de Paris refuse de mettre "un euro dans le juke-box", mais rappelle que "personne n'est au-dessus des lois".

"Les couleurs sont là". Vêtue d'un t-shirt des Jeux olympiques de Paris 2024, Anne Hidalgo est arrivée avec le sourire sur le plateau de BFMTV-RMC. Moment charnière de son second mandat de maire de la capitale, l'événement planétaire se tiendra dans un an. La socialiste compte bien en faire une vitrine de son action.

Mais, c'est sur un tout autre sujet que son entretien a démarré: la polémique qui entoure la police, depuis que des policiers protestent contre la détention provisoire d'un de leur collègue de la BAC de Marseille, soupçonné d'avoir roué de coups un jeune homme en marge des récentes émeutes.

Volontairement plus solennelle, Anne Hidalgo déclare: "Personne n’est au-dessus des lois, et bien sûr que la garantie de l’État de droit, c’est l'indépendance de la justice". Puis, l'ancienne candidate à la présidentielle s'empresse de préciser:

"Je ne vais pas remettre un euro dans le juke-box."

"Pro et anti-police"

Comprendre: elle ne dénoncera pas frontalement les déclarations faites par Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, et soutenu par le préfet de police, Laurent Nuñez.

Le haut-fonctionnaire a affirmé dans Le Parisien dimanche soir "qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison". Ces propos ont suscité l'ire de la gauche. Olivier Faure, premier secrétaire du PS avec lequel Anne Hidalgo entretient des relations exécrables, les a fermement dénoncés.

L'édile ne se montre pas davantage prolixe lorsqu'elle est interrogée sur les déclarations d'Emmanuel Macron, largement critiquées par des élus de la Nupes. Le président de la République a assuré ce lundi comprendre "l'émotion des policiers", tout en les appelant au respect de "la déontologie".

Plutôt que de commenter ces propos, la socialiste appelle à "faire un travail tous ensemble" pour "que la police trouve sa place comme police républicaine" et "les moyens d'agir" afin "de pouvoir sécuriser le pays". Une façon d'opposer sa prise de position à la "bataille rangée" entre "les pro" et "anti" police.

Baptiste Farge