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Parti communiste français

"Ils agissent ou on passe à l’action": Fabien Roussel réitère son appel à la mobilisation face à l'inflation

Fabien Roussel lors de son discours à la Fête de l'Huma, le 16 septembre 2023.

Fabien Roussel lors de son discours à la Fête de l'Huma, le 16 septembre 2023. - Serge Tenani / Hans Lucas

Dans l'attente de mesures concrètes du gouvernement face à l'inflation, le secrétaire national du Parti communiste a demandé à ses militants à se rassembler devant les préfectures cette semaine.

De passage à la Fête de l'Huma, organisée au Plessis-Pâté dans l'Essonne, Fabien Roussel a enjoint ses militants à passer à l'action pour protester contre l'absence de mesures efficaces face à l'inflation samedi matin.

"Je demande en urgence un plan contre la vie chère pour les salaires et pour les pensions. C'est la vraie urgence de cette rentrée. Ou ils agissent ou on passe à l'action", a martelé le secrétaire national du Parti communiste (PCF), en haranguant la foule.

Selon lui, la baisse immédiate du prix de l'essence sous l'impulsion du gouvernement est nécessaire, tout comme la mise en place de taxes sur les superprofits.

"Opération Robin des Bois"

Le candidat à l'élection présidentielle 2022 a par ailleurs apporté son soutien à Sébastien Menesplier, secrétaire général du syndicat CGT mines et énergie.

Ce dernier est soupçonné d’avoir participé à des coupures de courant durant les manifestations contre la réforme des retraites en début d’année. Il a ainsi été convoqué le 6 septembre dernier par la gendarmerie de Montmorency. "Une honte", selon Fabien Roussel.

"Je propose de participer personnellement à une opération 'Robin des Bois' et de passer en heures creuses la fourniture en électricité d'un hôpital, d'une maternité ou d'un HLM. Qu'ils viennent tous nous arrêter. Nous sommes des Robins des Bois", a poursuivi le communiste.

Roussel multiplie les appels à la mobilisation

Cette intervention de Fabien Roussel survient quelques jours après qu'il a appelé, dans l'Humanité du 13 septembre, à des rassemblements devant les préfectures - à "les envahir même si nécessaire" - tout comme les stations-services et les grandes surfaces.

"Une question de légitime défense" d'après lui face à l'inaction du Président de la République et du gouvernement dans un contexte de vie chère.

Sa position a largement fait grincer des dents à gauche, notamment du côté de Jean-Luc Mélenchon. Sur X, l'insoumis n'a pas hésité à parler d'une "initiative violente purement personnelle (...) discutée nulle part, pas même au PCF".

"Il faudrait que je m'excuse d'appeler à des mobilisations devant des préfectures ? Des gens croulent sous le poids des factures d'électricité, de l'essence, du caddie. Ils sont écrasés par des prix qui augmentent. Nous faisons le choix d'être à leur côté pour réparer ces injustices", a avancé samedi le député du Nord.

S'il a précisé que ses sorties avaient été approuvées au sein de son parti, la présidente du groupe communiste au Sénat, Eliane Assassi, s'est désolidarisée de ses propos sur les préfectures en ce début de week-end dans les colonnes du Point.

Gabriel Joly