BFMTV
Parlement

Réforme des retraites: la Nupes demande à Emmanuel Macron un nouveau débat à l'Assemblée nationale

Le logo de la Nupes (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), le 7 juin 2022

Le logo de la Nupes (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), le 7 juin 2022 - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Dans une lettre adressée au président de la République, les quatre présidents des groupes parlementaires de la Nupes demandent une nouvelle délibération sur la réforme des retraites par l'invocation de l'article 10 de la Constitution.

"Un débat tronqué et sans vote de l’Assemblée nationale". Quelques heures après la validation par le Conseil constitutionnel de l'essentiel de la réforme des retraites, qui prévoit notamment un report de l'âge légal de départ à 64 ans, la Nupes demande à Emmanuel Macron une nouvelle discussion sur le texte à l'Assemblée nationale.

Évoquant dans une lettre - que BFMTV a pu consulter - une séquence politique "dévastatrice pour notre République démocratique et sociale", les présidents des groupes parlementaires de l'alliance de gauche demande au président d'activer l'article 10 alinéa 2 de la Constitution qui prévoit qu'il peut "demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles".

"Aujourd’hui, après que le Conseil constitutionnel a rendu sa décision [...] force est de constater que les plaies sont encore vives dans le pays et que la séquence n’est pas close", peut-on lire dans cette lettre envoyée à Emmanuel Macron.

"Nos quatre groupes ne se résignent pas"

"En faisant usage de cette prérogative (l'article 10.2 de la Constitution [...] vous permettriez qu’enfin un débat serein puisse se tenir au Parlement sur le fond de ce texte, débat que le pays appelle de ses vœux depuis trois mois", écrivent également les présidents de groupe.

Pour Mathilde Panot (LFI), Cyrielle Chatelain (EELV), Boris Vallaud (PS) et André Chassaigne (PCF), ce débat serait "d’autant plus nécessaire que ce texte a été partiellement censuré". "La loi que vous vous apprêtez à promulguer est une loi amputée. Une loi dont il ne reste que le squelette injuste, brutal et conspué par nos concitoyens", ajoutent-ils.

"Nos quatre groupes ne se résignent pas – ne se résigneront jamais - à ce que le pays demeure fracturé tel qu’il l’est aujourd’hui", est-il enfin écrit en fin de lettre.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV