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Parlement

L'Assemblée nationale observe une minute de silence en hommage à Thomas, tué à Crépol

Les députés ont observé mardi une minute de silence en hommage au jeune Thomas, poignardé à la fin d'une fête à Crépol, dans la Drôme, dans la nuit du 18 au 19 novembre.

L'Assemblée nationale a observé ce mardi 28 novembre une minute de silence en hommage au jeune Thomas, poignardé à la fin d'une fête à Crépol, dans la Drôme, il y a dix jours. La conférence des présidents de l'Assemblée avait acté cette décision mardi matin.

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a évoqué avant la minute de silence "un drame qui endeuille et choque notre pays tout entier, plongeant chacun d'entre nous dans une infinie tristesse".

"Un déchainement de violences a fait basculer une commune française dans l'horreur et je veux dire au nom de la représentation nationale toute notre solidarité de coeur et d'esprit devant cette tragédie", a-t-elle déclaré.

Elisabeth Borne a également dit sa "peine" face à cet événement. "Il avait une vie remplie d'espoir et de promesses devant lui", a affirmé la Première ministre.

Plusieurs minutes de silence ces derniers mois

L'Assemblée a notamment observé ces derniers mois des minutes de silence en hommage aux victimes des attaques du Hamas en Israël, à Dominique Bernard, enseignant tué à Arras par un homme mis en examen depuis pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste", aux victimes d'une attaque au couteau à Annecy par un réfugié syrien, ou encore au jeune Nahel, tué à Nanterre par un policier.

Cette dernière avait suscité des réactions mitigées voire des critiques à droite et à l'extrême droite, certains élus appelant à réfléchir à la pertinence des minutes de silence à l'Assemblée.

"Je me réjouis que la Présidente de l'Assemblée nationale ait répondu favorablement à notre demande", formulée avec la députée LR de la Drôme Emmanuelle Anthoine, s'est réjoui le patron de LR Eric Ciotti sur X. "Cet assassinat a choqué les Français. Nous avions le devoir de lui rendre hommage", a-t-il renchéri.

"C'est à la justice de rendre justice"

Le gouvernement a tenté ces derniers jours d'apaiser les tensions suscitées par la mort de ce lycéen de 16 ans, alors que l'ultradroite a organisé des rassemblements violents ce week-end à Romans-sur-Isère, la ville voisine de Crépol.

"C'est à la justice de rendre justice. Pas aux Français eux-mêmes", a lancé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, en fustigeant "les factions de l'ultradroite animées par la haine et par le ressentiment".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mardi qu'il proposerait la dissolution de la Division Martel, un groupuscule d'ultra-droite dont au moins un membre est soupçonné d'être impliqué dans les violences de Romans-sur-Isère.

Neuf personnes mises en examen

Outre Thomas, décédé après avoir reçu des coups de couteau, huit personnes ont été blessées dans la nuit du 18 au 19 novembre à la fin du "bal de l'hiver" de Crépol, dans des circonstances encore floues.

Neuf jeunes, interpellés en partie à Toulouse où ils avaient fui, ont été mis en examen samedi, notamment pour "meurtre en bande organisée", un chef passible de la prison à perpétuité. Six d'entre eux, dont deux mineurs, ont été incarcérés.

Sophie Cazaux avec AFP