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Possible nouvelle hausse de l'électricité de 10%: le patron des députés LR veut une conférence sur l'énergie

Olivier Marleix à Matignon le 14 septembre 2023

Olivier Marleix à Matignon le 14 septembre 2023 - MEHDI FEDOUACH / AFP

Le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a demandé jeudi à Élisabeth Borne, qui reçoit tour à tour les partis politiques et les groupes parlementaires, d'organiser "une conférence" sur les prix de l'énergie qui flambent.

"J'ai demandé très clairement à la Première ministre une conférence sur les prix de l'énergie. (...) Elle s'est montrée très ouverte au sujet", et ce avant la présentation du projet de budget fin septembre, a affirmé Olivier Marleix, le patron des députés LR; après plus d'une heure d'entretien à Matignon.

Vers une probable nouvelle hausse de 10% en janvier

"L'essence à 2 euros (le litre) c'est évidemment insupportable" après "un an d'inflation qui pénalise le pouvoir d'achat", a-t-il relevé, en demandant "à l'État de ne pas se comporter en profiteur de guerre puisque la fiscalité sur les carburants va dans (ses) poches".

La présidente de la Commission de régulation de l'énergie Emmanuelle Wargon a anticipé une potentielle hausse de 10% des tarifs de l'électricité au début de l'année prochaine.

Le prix de l'électricité a déjà augmenté de 10% le 1er août dernier sans le cadre d'une sortie progressive du "bouclier tarifaire" mis en place pour limiter les hausses dues à la crise énergétique européenne, sur fond de guerre en Ukraine et de faible disponibilité du parc nucléaire français.

Du côté du gouvernement, on démine. "Personne ne sait aujourd’hui quels seront les prix début 2024. Le gouvernement avisera en temps voulu", a fait savoir l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, auprès de BFMTV.com.

Un appel à "se saisir de l'inflation"

La hausse avait été auparavant plafonnée à 15% au 1er février 2023 alors que, selon les calculs de la Commission de régulation de l'énergie, ils auraient dû bondir de 99% à cette échéance.

Interrogé sur l'appel du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, à "envahir" si "nécessaire" les préfectures pour demander à l'État "d'agir" face à la hausse des prix, il a indiqué qu'il ne "participe évidemment pas de la surenchère entre la gauche et l'extrême gauche" mais qu'il avait "envahi le bureau de la Première ministre déjà" pour demander "que le gouvernement se saisisse du sujet".

La hausse des prix sur l'alimentaire culmine à plus de 21 % sur deux ans.

MPB avec AFP