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Comptes de campagne invalidés pour Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012.

Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2012. - -

Le montant des dépenses électorales du candidat UMP pour la présidentielle de 2012 était bel et bien trop élevé, selon le Conseil constitutionnel, qui confirme l'invalidation des comptes de campagne.

Le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi le rejet du compte de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, une décision qui prive l'ex-candidat UMP du remboursement par l'Etat de quelque dix millions d'euros de frais de campagne.

De fait, ce sont les finances de son parti qui seront mises à rude épreuve. Car c'est l'UMP qui avait avancé les frais pour le candidat Sarkozy, dans l'attente du remboursement par l'Etat.

Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel a donné raison à la Commission nationale des comptes de campagne qui avait rejeté le compte de campagne de Nicolas Sarkozy le 19 décembre 2012.

Il a déclaré que le montant des dépenses électorales du candidat UMP "excéd(ait) de 466.118 euros, soit 2,1%, le plafond autorisé". Le plafond est fixé aux alentours de 22,5 millions d'euros pour un candidat atteignant le second tour, que l'Etat prend en charge à hauteur maximum de 47,5%.

Des déplacements et un meeting litigieux

L'ex-président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel parce qu'il contestait l'intégration dans ses comptes de campagne de dépenses effectuées avant le 15 février 2012 et sa déclaration de candidature au JT de 20 heures de TF1. Des déplacements en province en début d'année, effectués en tant que chef de l'Etat, lui avaient été reprochés par ses adversaires qui estimaient qu'il s'agissait de déplacements de campagne électorale.

De plus, le grand meeting de Villepinte du 11 mars 2012, qui avait coûté 3,042 millions d'euros pose problème. Selon la Commission des comptes de campagne, 80% du budget aurait dû être pris en charge sur le budget du candidat Sarkozy. Mais le meeting étant précédé d'un Conseil national de l'UMP, le parti en avait pris 50% à son compte.

"Problème d'affectation comptable"

Jeudi soir sur notre antenne, l'avocat de Nicolas Sarkozy Me Philippe Blanchetier a argué que cette décision ne résultait pas de la "porosité entre les activités de président et de candidat" de Nicolas Sarkozy, mais d'un simple "problème d'affectation comptable".

"Pour 400.000 euros, pour 2% (de dépenses supplémentaires, ndlr), on prive le premier parti d'opposition républicain de ses moyens financiers", a-t-il déploré.

La direction de l'UMP se réunit la semaine prochaine

"Nous prenons acte de la décision", a de son côté écrit le président de l'UMP, Jean-François Copé, dans un communiqué qui indique que le Bureau politique du parti se réunira "la semaine prochaine" pour "examine toutes les conséquences de cette décision".

>> Retrouvez ci-dessous le communiqué du Conseil constitutionnel

Décision du Conseil constitutionnel sur un recours de M. Nicolas Sarkozy dirigé contre la décision du 19 décembre 2012 de la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques publié par Fil_actu

V. D. avec Romain Zlatanovic