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Politique

Jean Lassalle candidat pour la deuxième fois à la présidentielle

Jean Lassalle, le 27 juillet à l'Assemblée nationale.

Jean Lassalle, le 27 juillet à l'Assemblée nationale. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Le député des Pyrénées-Atlantiques avait récolté 1,21% des voix en 2017.

Bis repetita. Après une première candidature en 2017, l'iconoclaste député béarnais Jean Lassalle a annoncé mardi être à nouveau candidat à la présidentielle en 2022, avec l'intention, s'il réunit les parrainages nécessaires, d'incarner "la joie" malgré la crise.

À la tête de son mouvement baptisé "Résistons", il avait récolté 1,21% des voix en 2017.

"C'est une décision à laquelle je pense depuis longtemps, que je mûris, qui ne décroche pas de mon esprit, et je me suis rendu compte que je n'avais jamais reçu autant de courrier ou de messages (...) en me disant 'Jean Lassalle, il faut que vous vous présentiez'", a-t-il déclaré mardi soir sur RTL.

"Être porteurs de joie"

Avec des crises comme celle du Covid-19, "le ciel s'assombrit, tout n'est que tristesse, stress, angoisse. Souvent, ça débouche sur des rivières de sang qui emportent nos jeunes". Face à cela, "nous devons être porteurs de joie, toucher au coeur des gens qui sont totalement hagards, comme après le passage d'un tsunami", estime auprès de l'AFP le député des Pyrénées-Atlantiques, confirmant sa candidature annoncée par LCI.

"Pour moi, la politique est un art. Malheureusement il n'y a plus tellement d'artistes", poursuit l'ancien berger, âgé de 65 ans.

"Il faut parler aux gens à hauteur d'homme, que ce soit l'heure d'un nouveau printemps basé sur une joie: ces grands moments de joie qu'on retrouve en 98 quand on est champions du monde, qu'on retrouve à la Libération, et qui permettent de rouvrir toutes les portes archi verrouillées", ajoute-t-il.

Celui qui avait arboré un gilet jaune dans l'hémicycle en novembre 2018 pour soutenir le mouvement du même nom espère que certains d'entre eux "voteront" pour lui: "J'en serais très honoré, car ils sont la dernière inspiration révolutionnaire d'un pays très révolutionnaire".

Quête des 500 parrainages

Pour récolter les 500 parrainages de maires nécessaires, "je sais que ce sera difficile, mais j'y étais arrivé la dernière fois", relève le député du groupe Libertés et Territoires.

Durant la campagne 2017, il s'était notamment illustré par ses déclarations surprenantes, parfois difficilement compréhensibles.

L'ancien élu du MoDem avait par exemple affirmé qu'il ne craignait ni le président américain de l'époque Donald Trump, ni son homologue russe Vladimir Poutine car il avait "eu affaire aux ours et aux loups" dans ses montagnes pyrénéennes.

En 2017, après la présidentielle, le député avait par ailleurs fait l'objet d'accusations de sexisme et d'agression sexuelle qu'il récuse catégoriquement. "Je n'ai aucun problème ni avec les femmes, ni avec les hommes d'ailleurs. Je crois que j'ai une attitude normale", a-t-il répété mardi à l'AFP.

C.M. avec AFP