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Politique

Insécurité: Aubry réclame plus de policiers et juge qu'"on n'est plus dans une République"

Alors que des agressions en bande ont été relevés mercredi soir à Angoulême et Garges-lès-Gonesse, la maire de Lille, Martine Aubry, a réclamé davantage de moyens pour assurer la sécurité dans sa ville.

Après que mercredi soir une trentaine de jeunes armés de battes de base-ball et de sabres ont attaqué un bus à Angoulême, et qu'une dizaine d'agresseurs ont tabassé à coups de barres de fer un jeune homme à Garges-lès-Gonesse dans le Val-d'Oise, Martine Aubry a réclamé que des mesures soient prises contre l'insécurité.

Hasard du calendrier, depuis l'hôtel de ville, la maire socialiste de Lille a ainsi déclaré, prenant exemple sur la situation au sein de sa commune:

"Il faut absolument que nous ayons plus de policiers nationaux mais aussi de CRS. Non pas que je sois une fan absolue des CRS partout mais dans certains cas, je pense aux tours de Lille-sud qui sont tenues par des dealers".

"J'en ai parlé à Gérard Collomb"

Elle a poursuivi: "Il n’est pas pensable que dans une ville il y ait des tours où des assistantes sociales, des médecins ne puissent plus renter, où les amis, les parents, les familles qui y habitent ne puissent plus rentrer, je dis que ce n’est plus possible, on n’est plus dans une République, voilà."

La maire de Lille a conclu sur ce point en assurant qu'elle avait déjà parlé au principal intéressé: "J’en ai parlé évidemment à Gérard Collomb."

La lettre de 23 maires 

Cette intervention de Martine Aubry fait écho à la lettre adressée cette semaine par 23 maires du club des maires de la rénovation urbaine à Emmanuel Macron. Dans cette missive, les élus poussaient le président de la République à "éviter l’écueil des politiques publiques ayant favorisé l’action sur le béton sans prendre en compte la dimension sécuritaire des quartiers". 

"L’autorité républicaine est primordiale, elle seule peut permettre un retour des habitants en favorisant une éducation dans des établissements scolaires pacifiés, avec l’implantation d’entreprises pourvoyeuses d’emplois, et un changement d’image de ces quartiers", poursuivaient les auteurs de la lettre. 

Robin Verner