Qui sont les "Power Rangers" de Gabriel Attal qui le suivent à Matignon?
Des surnoms qui donnent une idée de la teneur de leur proximité avec Gabriel Attal. Le nouveau locataire de Matignon a emmené avec lui dans ses cartons quatre de ses plus proches collaborateurs, qu'il appelle ses "Powers Rangers". Ces fidèles, trentenaires pour la plupart, préfèrent, eux, se surnommer "la meute".
• Fanny Anor, le cerveau
Inconnue du grand public, Fanny Anor a pris la lumière mardi midi quand Gabriel Attal est arrivée à pied pour la passation de pouvoir avec Élisabeth Borne. Écharpe rouge, veste noire... Impossible de la rater. Le message est assez clair: cette très proche, qui le suit depuis son arrivée par la petite porte au gouvernement en 2018, l'accompagnera dans ses nouvelles fonctions.
Exit cependant son poste de directeur de cabinet, qu'elle occupait au ministère de l'Éducation nationale. C'est l'énarque Emmanuel Moulin, ancien directeur général du Trésor et très proche de Bruno Le Maire qui va endosser cette mission. Il faut dire que le profil de Fanny Anor n'était probablement pas assez "techno" au goût de l'Élysée.
La jeune femme, professeur agrégée d'histoire-géographie, a été chargée d'études dans le think tank Institut Montaigne pour lequel elle planchait sur des notes sur les sujets d'éducation. Elle avait ensuite été recrutée par Jean-Michel Blanquer à l'Éducation nationale avant de rejoindre Gabriel Attal au secrétariat d'État à la Jeunesse. À Matignon, elle devient directrice adjointe de cabinet.
• Maxime Cordier, le coordinateur
Chef de cabinet de Gabriel Attal, Maxime Cordier, l'un des "Quatre Fantastiques", un autre de leur surnom, avait pour tâche à l'Éducation nationale d'organiser ses déplacements, une tâche très sensible.
Les deux hommes ont commencé à travailler ensemble après l'arrivée de Gabriel Attal au porte-parolat mais ont appris à se connaître sur les bancs de Sciences Po, treize ans auparavant.
Alors que le futur Premier ministre militait pour l'élection de Ségolène Royal, son futur lieutenant défendait la candidature de Nicolas Sarkozy. À l'Éducation nationale, Maxime Cordier était chef de cabinet et conseiller spécial tout en planchant sur les discours.
Il garde le même poste rue de Varenne et devrait avoir du pain sur la planche: Gabriel Attal veut multiplier les visites quotidiennes dans les prochaines semaines.
• Louis Jublin, le communicant
Avec une allure très reconnaissable de par sa chevelure volumineuse, Louis Jublin va prendre les manettes de la communication de Gabriel Attal, comme c'était le cas au ministère de l'Éducation nationale. La mission est capitale pour un ministre qui a fait de sa maîtrise de son style l'un des piliers de son ascension éclair.
À 38 ans, cet ancien proche de Jean-François Copé a notamment planché sur la campagne de Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite en 2016, avant de rejoindre Gabriel Attal au secrétariat d'État à la Jeunesse.
C'est notamment lui qui avait peaufiné l'interview de Gabriel Attal dans 7 à 8 sur TF1 en décembre dans lequel celui qui était alors à l'Éducation nationale avait confié avoir été victime de harcèlement scolaire et était revenu sur son homosexualité.
• Antoine Lesieur, l'homme des réseaux
Benjamin des "Power Rangers", Antoine Lesieur s'attelle depuis plusieurs années à muscler le réseau politique de son patron. Ce diplômé de Sciences Po Lille a rejoint Gabriel Attal dès son arrivée à l'Assemblée nationale en 2017. Il le suit ensuite au gouvernement comme conseiller politique.
Avec une mission: écouter les élus pendant les rencontres avec le ministre, faire remonter les doléances et mettre du liant. Il pourrait être nommé conseiller parlementaire à Matignon, une mission clef dans un contexte de majorite relative à l'Assemblée nationale. Il pourrait également veiller à faire monter une écurie de fidèles pour défendre le nouveau Premier ministre.