INFO BFMTV. Fourgon pénitentiaire attaqué: Éric Dupond-Moretti rencontrera l'intersyndicale mercredi

Le garde des Sceaux recevra ce mercredi 15 mai à 14 heures l'intersyndicale pénitentiaire, qui a appelé à une journée "prisons mortes" partout en France.

Au lendemain de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure, qui a fait au moins deux morts et trois blessés, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti recevra ce mercredi 15 mai à 14 heures l'intersyndicale pénitentiaire, a appris BFMTV ce mardi auprès de son entourage.

Cette même intersyndicale a appelé en fin d'après-midi à une journée "prisons mortes" mercredi partout en France.

"Nos syndicats appellent au blocage de l’ensemble des établissements et structures pénitentiaires pour exprimer notre émotion et en soutien à nos collègues morts en service", ont écrit dans un communiqué commun les syndicats FO Justice, Ufap-Unsa Justice, CGT-Pénitentiaire et SPS.

Une minute de silence à 11 heures

Alors que la journée peut être "reconductible", l'intersyndicale, endeuillée par la mort de deux agents pénitentiaires, avait demandé "une audience dès demain au ministre de la Justice et ses services" pour évoquer une série de revendications.

Parmi celles-ci, "la réduction drastique des extractions en favorisant l'utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements", "une refonte et harmonisation des niveaux d'escorte" ou encore "le déploiement accéléré des brouilleurs de téléphones portables et du contrôle des drones".

"Nous ne pouvons plus accepter la surpopulation pénale ainsi que la ventilation des emplois qui délaissent mois après mois nos effectifs tant sur la coursive que dans nos équipages", indique le communiqué.

L'intersyndicale appelle également à observer une minute de silence à 11 heures dans l'ensemble de l'administration.

En début d'après-midi, Éric Dupond-Moretti s'était exprimé sur X. "Deux de nos agents pénitentiaires sont décédés, trois sont gravement blessés. Toutes mes pensées vont aux victimes, à leur famille et à leurs collègues", avait écrit le garde des Sceaux.

Il avait ajouté: "Tout, je dis bien tout, sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble. Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, ils seront jugés, et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis."

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