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Politique

Gabriel Attal affirme que le Salon de l'agriculture "n'est ni un cirque médiatique, ni un cirque politique"

Une courte allocution surprise du Premier minitre ce dimanche soir qui intervient au lendemain d'une ouverture de l'événement marquée par des affrontements entre forces de l'ordre et agriculteurs.

Le Salon de l'Agriculture "n'est ni un cirque médiatique, ni un cirque politique, ni un cirque militant", a déclaré, ce dimanche 25 février, Gabriel Attal lors d'une réception au Salon, après l'ouverture chaotique par Emmanuel Macron samedi et la visite dimanche du leader du RN Jordan Bardella.

"Je veux aussi rappeler que ce salon appartient avant tout aux agriculteurs et aux Français", a déclaré le Premier ministre.

"Je rappelle que le Salon de l'agriculture doit être, cette année encore, la fête nationale et le succès populaire qu'il est depuis 60 ans pour les Français", a déclaré le Premier ministre lors d'une courte allocution.

Venu pour un dîner

L'exécutif est soucieux d'occuper le terrain après les images inédites d'une ouverture très perturbée du salon, sur fond d'une crise des agriculteurs qui perdure depuis plus d'un mois: affrontements entre force de l'ordre et agriculteurs opposés à la venue du chef de l'État, débat improvisé et tendu d'Emmanuel Macron avec quelques agriculteurs, présence policière considérable.

Le tout alors que Jordan Bardella a arpenté les allées dans une ambiance normale, contrastant avec les images de la veille. Mais "les Français ne sont dupes de rien. Ni de l'instrumentalisation, ni du mensonge, ni de la poudre aux yeux", a rétorqué dimanche soir Gabriel Attal.

"Notre ennemi, ce n'est pas l'étranger, c'est la loi du marché débridée", a déclaré le Premier ministre.

"Vous qui êtes des professionnels de l'agriculture, vous savez mieux que personne que cette exception agricole ne doit être en aucun cas une fermeture", a-t-il ajouté.

La veille, Emmanuel Macron avait été accueilli par des huées et des heurts, mais avait pu finalement passer près de 13 heures dans le Salon à déambuler et échanger, au prix d'une importante présence sécuritaire.

E.B. avec AFP