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Rassemblement national

Salon de l'Agriculture: Bardella accuse Macron d'avoir "une part de responsabilité" dans la situation des agriculteurs

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a réagi ce dimanche 25 février sur BFMTV à la visite mouvementée d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture et a fustigé une nouvelle fois les accords européens sur l'agriculture.

Depuis le Salon de l'agriculture à Paris, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a accusé ce dimanche 25 février sur BFMTV le président Emmanuel Macron d'avoir une "part de responsabilité" dans les conditions de travail des agriculteurs. Une visite symbolique au lendemain de la visite mouvementée du chef de l'État au Salon, marquée par des heurts et un lancement retardé.

"Pas besoin du RN pour être mécontents"

"Ce n'est pas de ma responsabilité si des agriculteurs travaillent 100 heures par semaine et n'arrivent pas à se verser de salaire, ça c'est la responsabilité quotidienne de ce que vivent les gens et le président a une part de responsabilité", a assuré celui qui est aussi tête de liste du parti d'extrême droite pour les élections européennes en juin prochain.

"Les agriculteurs n'ont pas besoin du Rassemblement national pour être mécontents de leurs conditions de travail", a-t-il encore estimé, répondant aux propos du chef de l'État, qui avait évoqué samedi, lors de sa visite au Salon de l'agriculture "des gens avec un projet politique qui est de servir le Rassemblement national".

Jordan Bardella a également démenti avoir tout lien avec les manifestants qui ont hué et sifflé le chef de l'État lors de sa visite au salon, porte de Versailles, à Paris.

La volonté d'un "patriotisme économique"

Le président du RN a accusé Emmanuel Macron d'être un "menteur pathologique" et a assuré que son parti ne demande plus aujourd'hui la sortie de l'Union européenne et du marché commun.

"Nous souhaitons en revanche qu'on puisse retrouver des règles et qu'on puisse rétablir un semblant de concurrence au sein de l'Union européenne", évoquant notamment la volonté de mettre en place une forme de "patriotisme économique".

Le patron du Rassemblement national, qui avait indiqué vouloir voter contre la réforme de la politique agricole commune (PAC) en 2019, avant de finalement voter en sa faveur en 2021, a par ailleurs assuré ne pas être opposé par principe à la PAC.

"Si la PAC permet un peu d'améliorer le quotidien de nos agriculteurs qui aujourd'hui n'arrivent plus à vivre de leur travail, je vote ces mesures", justifie-t-il.

Macron accusé de "susciter de la tension, du désordre"

"Nos agriculteurs aujourd'hui ont le couteau sous la gorge et disent ne pas pouvoir vivre de leur travail et dépendent d'aides", a défendu le patron du RN, disant comprendre leur "colère".

"Sans doute qu'il ne se rend plus compte de la douleur et de la manière dont il dirige le pays", a accusé Jordan Bardella, visant le président.

"Emmanuel Macron ne se rend pas compte de la brutalité de sa politique", affirme encore le chef de file du RN aux européennes.

Le président du RN a par ailleurs réagi à la visite mouvementée du président qui a eu lieu la veille. "Partout ou il se déplace, il suscite de la tension, du désordre. On a l'impression que c'est un homme seul qui gouverne les Français", accuse-t-il.

Juliette Desmonceaux