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Rassemblement national

RN et FN: pour Olivier Véran, "seul le nom changé"

Olivier Véran lors d'un point presse le 8 mars 2023 à l'Élysée

Olivier Véran lors d'un point presse le 8 mars 2023 à l'Élysée - Ludovic MARIN / AFP

Même si le parti a changé de nom en 2018, "les équipes sont les mêmes, les idées aussi", a souligné le porte-parole du gouvernement pour mieux décrédibiliser la formation d'extrême droite.

"Pour moi, seul le nom a changé. Les équipes sont les mêmes, les idées aussi". Interrogé par CNews au sujet du Rassemblement national, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a préféré le qualifier de "FN" - pour Front national - soit l'ancien nom de la formation cofondée par Jean-Marie Le Pen en 1972.

Même si le parti se nomme désormais "RN" depuis 2018, l'ex-ministre de la Santé juge que "les équipes sont les mêmes, les idées aussi". Une façon d'attaquer la formation sur sa crédibilité, après qu'un sondage de l'Ifop-Fiducial pour Le JDD et Sud Radio, a indiqué que 42% des Français disent avoir voté au moins une fois pour le RN dans leur vie.

"Chimères"

Ils étaient 35% en 2021 et 30% en 2017, signe d'un ancrage continu du parti d'extrême droite. Pour autant, ces votes expriment davantage un mécontentement à l'égard des autres partis politiques (24%), qu'une adhésion au constat que fait le parti du pays (15%).

Jugeant que "l'absence de l'efficacité de l'action publique", "le recul de certains services publics" ou le besoin de "plus de justice et de sécurité" peut motiver les électeurs du parti à la flamme, Olivier Véran a défendu l'action de l'exécutif en la matière.

"On n'arrête pas de faire des annonces de réimplantation d'usines. On a recréé de l'emploi industriel. On est en train de s’occuper de territoires qui avaient été des laissés-pour-compte et au sein desquels le vote de l’extrême droite est élevé", a défendu le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique.

Pour Olivier Véran, "on redonne confiance aux gens", "en faisant progresser les services publics, reculer la misère et en redonnant une place à chacun dans la société". Ainsi, on "éloigne" les électeurs "de ces chimères [...] de l’extrême droite", caractérisées par des "promesses multiformes qui n’améliorent pas l’état des populations lorsqu’ils acquièrent le pouvoir", selon lui.

Baptiste Farge