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Extrême droite

Après l'attaque à Arras, Éric Zemmour en a "plus qu'assez de l'impuissance" d'Emmanuel Macron

Le président de Reconquête a dénoncé "les fausses complaintes et les faux discours martiaux" de l'exécutif, après la mort du professeur Dominique Bernard à Arras ce vendredi.

Un hommage sous forme de colère, trois jours après l'assassinat au couteau du professeur Dominique Bernard dans un lycée d'Arras. Éric Zemmour s'est rendu ce lundi matin dans le square Samuel Paty à Paris, avec plusieurs de ses proches comme Marion Maréchal et Guillaume Peltier pour saluer sa mémoire.

"Nous n'imaginions pas que deux jours avant, un autre professeur, serait une fois de plus tué par un jihadiste. Ça devient une habitude. On passe notre temps à commémorer des commémorations", s'est agacé le patron de Reconquête ce lundi.

"Des fausses complaintes, de faux discours martiaux"

L'ex-candidat à la présidentielle avait prévu depuis plusieurs jours de se rendre dans ce jardin, rebaptisé du nom du professeur d'histoire-géographie, tué le 16 octobre 2020 après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

L'attentat dans le lycée d'Arras percute les hommages à Samuel Paty. Une minute de silence a eu lieu dans tous les établissements scolaires à 14 heures ce lundi. Elle permet de saluer la mémoire de Dominique Bernard mais aussi d'avoir une pensée pour son collègue décédé.

"Je dois dire que j'en ai plus qu'assez de ces fausses complaintes, de ces faux discours martiaux, de cette incapacité, de cette impuissance du pouvoir politique", a encore lancé Éric Zemmour.

Le profil de l'assaillant présumé dans le viseur

L'ancien journaliste du Figaro s'est également demandé "ce qu'ont fait depuis trois ans nos gouvernants", "derrière les discours soi-disant décidés".

Reconquête pointe du doigt depuis plusieurs jours le profil de l'assaillant présumé, Mohammed Mogouchkov. Ce jeune homme de 20 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans la foulée de l'attentat.

Ce jeune "terroriste islamiste" - selon les termes du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin -, arrivé en France en 2008, était surveillé activement par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) depuis cet été et fiché S pour radicalisation depuis le 2 octobre.

Outre le jeune homme, onze autres personnes ont été placées en garde à vue depuis l'attentat. À commencer par cinq membres de sa famille: sa mère, son oncle, l'une de ses sœurs âgée de 18 ans, son petit frère de 16 ans - interpellé quelques minutes après l'attaque à proximité d'un autre lycée d'Arras - et son grand frère de 21 ans, condamné pour des faits de terrorisme et incarcéré à la prison de la Santé à Paris.

Une famille déjà dans le viseur de la justice

Parmi les autres personnes figure un certain Maxime C., un détenu radicalisé, incarcéré à la prison de Moulins-Yzeure dans l'Allier.

Si la famille Mogouchkov intéresse particulièrement les enquêteurs, c'est que certains membres sont déjà bien connus des services de renseignement. C'est le cas de son frère aîné, Movsar Mogouchkov. Âgé de 21 ans, il a été condamné cette année à cinq ans de prison ferme pour son implication dans un projet d'attentat et pour apologie du terrorisme.

Éric Zemmour a notamment accusé sur BFMTV dimanche le gouvernement de "faillite dans son devoir de protéger les Français". "À la place, ils protègent les terroristes", a dénoncé le président de Reconquête.

Marie-Pierre Bourgeois