BFMTV
Législatives

Vote de confiance devant l'Assemblée: Olivia Grégoire assure qu'"aucune décision" n'est prise par Élisabeth Borne

Malgré l'absence au Journal officiel de toute mention sur un éventuel vote de confiance le 5 juillet prochain lors du discours de la Première ministre devant les députés, la porte-parole du gouvernement estime que "toutes les portes sont ouvertes".

Le sujet divise au plus haut niveau de l'État. Le Journal officiel, publié ce mercredi matin, n'annonce pas de vote de confiance d'Élisabeth Borne à l'issue de son discours devant l'Assemblée nationale le 5 juillet prochain. La Première ministre n'avait d'ailleurs pas caché ses hésitations à ce sujet ces derniers jours. Mais Olivia Grégoire se veut beaucoup moins affirmative.

"La Première ministre n'a pas pris sa décision et c'est à elle de la prendre. Ce décret ne précise pas "vote de confiance" mais ça ne ferme aucunement la porte à un vote de confiance. Il peut y en avoir un. (...) C'est un choix qui a été fait et qui laisse toutes les portes ouvertes", assure la porte-parole du gouvernement ce mercredi sur BFMTV-RMC.

Une décision à haut risque

Cette décision de la cheffe du gouvernement, si elle était bien confirmée, s'expliquerait par la configuration de l'Assemblée nationale. La majorité du parti présidentiel n'est que relative avec la coalition Ensemble qui ne dispose que de 245 sièges, sur les 577 que compte l'hémicycle. 133 députés de la Nupes et 89 élus du RN y ont notamment fait leur entrée le 9 juin dernier.

Autant dire que la Première ministre aurait donc toutes les chances de récolter plus de 'non' que de 'oui et d'être alors contrainte de présenter la démission de son gouvernement. Cette prise de risque se justifie d'autant moins que rien ne l'oblige d'un point de vue constitutionnel à se soumettre à l'exercice.

En grande difficulté politique, et alors que son profil est loin de faire consensus sur les bancs de la macronie, la locataire de Matignon tente de reprendre la main. Elle consulte d'ailleurs tous azimuts les chefs de partis pour espérer obtenir un "accord de gouvernement", comme l'a évoqué Emmanuel Macron samedi dernier.

"Pas en solitude, très entourée"

"Elle n’est pas en solitude, elle est très entourée (...). Elle hérite d’une situation politique et économique pas facile. Elle est solide, déterminée, elle est au travail et consulte", avance encore Olivia Grégoire sur notre antenne.

De quoi faire dire à Stanislas Guérini, le délégué général de Renaissance (ex-LaREM), que sa décision sur l'opportunité de se soumettre ou non à un vote de confiance peut encore évoluer.

"Élisabeth Borne est actuellement en train de rencontrer les présidents de groupe (...) C'est à l'issue de ces discussions que la Première ministre pourra prendre sa décision (...) Il est raisonnable d'attendre le fruit des consultations avant de se décider sur ce vote de confiance", a justifié le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques sur LCI.

Marie-Pierre Bourgeois