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Police-Justice

Un incendie détruit plusieurs voitures de gendarmes dans une caserne près de Grenoble

Quatre véhicules de gendarmes ont été incendiés.

Quatre véhicules de gendarmes ont été incendiés. - AFP

Quatre véhicules personnels des gendarmes de Meylan, dans l'Isère, ont été ravagés par le feu dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s'agit d'un incendie d'origine criminelle, a confirmé le ministre de l'Intérieur.

Quatre véhicules particuliers de gendarmes ont été détruits par un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi à Meylan, une commune de l'Isère qui fait partie de la métropole de Grenoble. Les faits se sont produits vers 3h45 dans l'enceinte de la brigade de gendarmerie.

La piste de l'incendie volontaire

Les voitures étaient garées devant l'un des bâtiments de résidence des familles des militaires. Une partie du feu s'est propagée au bâtiment: 24 personnes, soif neuf familles, ont été évacuées par les pompiers mais aucun blessé n'est à déplorer. Le sinistre a "calciné" deux voitures et "noirci" deux autres. Deux départs de feu ont été identifiés. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble.

"Il apparaît clairement que cet incendie dans l’enceinte de la caserne est d’origine criminelle", a affirmé le ministre de l'Intérieur dans un communiqué.

"Des menaces avérées de l'ultra-gauche"

Frédéric Le Louette, sous-officier de gendarmerie et président de l'association professionnelle nationale militaire GendXXI, s'est dit inquiet pour la sécurité des gendarmes et de leurs familles. "C'est l'une des premières fois où les véhicules personnels de nos camarades sont incendiés, où les familles doivent être évacuées, a-t-il confié sur BFMTV. Ce n'est pas neutre pour les militaires". Sans vouloir commenter davantage l'enquête en cours, il a assuré qu'il y avait "des menaces avérées de l'ultra-gauche".

Les familles des militaires ne se sentent plus en sécurité même dans l'enceinte de gendarmerie. "On se pose beaucoup de questions, a témoigné l'épouse d'un gendarme. C'est sûr que leur travail représente une menace aujourd'hui et ça fait peur au quotidien. On vit dans la peur."

Des précédents en septembre

C'est la troisième fois que des locaux de la gendarmerie sont visés. Le 19 septembre dernier, cinq véhicules du groupement de gendarmerie de Haute-Vienne ont été détruits par le feu à Limoges. Deux jours plus tard, un incendie touchait la caserne de Grenoble. Du matériel d'investigation, des scellés et une trentaine de véhicules étaient touchés par ce feu qui a ravagé un hangar abritant le plateau technique d'identification criminelle. 

Un site anarco-libertaire avait revendiqué ces incendies. Le texte affirmait que ces actes s'inscrivaient "dans une vague d'attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci". Un communiqué qui avait été signé "Des nocturnes". "On continuera à s'en prendre à la police et à la justice", menaçaient-ils. Malgré les nombreuses auditions, aucun suspect n'a encore été interpellé.

La même mouvance d'extrême gauche a revendiqué depuis le début de l'année des dégradations commises dans plusieurs installations d'entreprises publiques à Grenoble et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Céline Hussonnois-Alaya