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Police-Justice

Rennes: trois personnes déférées après un meurtre avec actes de barbarie

Le symbole de la justice (illustration).

Le symbole de la justice (illustration). - - Ashraf Shazly / AFP

Un homme de 47 ans a été tué lors d'une "explosion de violence" survenue au cours d'une soirée alcoolisée à Rennes. Les trois mis en cause, déférés, se renvoient la responsabilité des coups portés à la victime.

Deux hommes, déjà connus de la justice pour des violences, et une femme ont été déférés jeudi au parquet de Rennes après un meurtre précédé d'actes de barbarie commis lors d'une soirée alcoolisée le 1er janvier, a-t-on appris auprès du parquet.

Les trois mis en cause et les deux victimes de cette rixe mortelle s'étaient retrouvés dans un appartement de la rue Papu à Rennes, "qui servait de lieu de rencontre entre plusieurs marginaux du quartier, et se sont fortement alcoolisés", explique le parquet dans un communiqué.

"Au cours de la soirée, des disputes et des provocations sont intervenues" et ont mené à une bagarre entre le principal mis en cause, âgé de 34 ans, et un homme de 47 ans retrouvé décédé le lendemain.

"Une explosion de violences"

"La bagarre a dégénéré en une explosion de violences par le principal mis en cause qui a roué de coups de pieds et de coups de poing son adversaire, a également violenté le locataire des lieux, un homme âgé de 63 ans, puis qui s'est emparé d'un manche à balai pour frapper" la victime de l'homicide, poursuit le parquet de Rennes.

Tombée à terre, cette victime "a encore subi de nombreux coups ayant occasionné un enfoncement thoracique mortel."

Elle a également subi "plusieurs blessures très graves au niveau anal perpétrées avec le manche à balai cassé, dont une plaie très profonde qui s'est avérée également mortelle" en raison d'une hémorragie.

Jeudi soir, les trois mis en cause (l'homme de 34 ans, un autre âgé de 55 ans, et une femme de 52 ans) se renvoyaient la responsabilité de ces coups, précise le parquet.

Le sexagénaire hospitalisé

La victime décédée était également porteuse de "plaies faites par un objet piquant pouvant être une fourchette et des plaies évocatrices de coups de couteaux", aucune d'entre elles n'étant mortelle.

Quant au sexagénaire, locataire de l'appartement, il est hospitalisé avec une incapacité totale évaluée à 45 jours et n'a pu être entendu que de manière succincte compte tenu de son état. Ses jours ne sont plus en danger.

"Vu l'extrême gravité des faits et de leur conséquence", les trois suspects ont été déférés au parquet qui a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire des chefs de meurtre précédé d'un crime (viol avec actes de torture ou de barbarie), et violences aggravées. Le parquet a requis un mandat de dépôt à leur encontre.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV