"Il fallait le rassurer": Marilyn raconte comment elle a porté secours à un des enfants blessés à Annecy

Marilyn, assistante maternelle et gendarme réserviste, a porté secours à une des petites victimes blessées dans l'attaque au couteau à Annecy ce jeudi. Elle se dit "émue", mais aussi encore "choquée, un peu sidérée".

Elle se dit encore "sidérée". Marilyn, assistante maternelle et gendarme réserviste, était sur les lieux de l'attaque au couteau de ce jeudi à Annecy, lors de laquelle un homme a blessé six personnes, dont quatre enfants en bas âge. Elle raconte comment, après avoir donné l'alerte aux gendarmes, elle est retournée "sur les lieux où il y avait les victimes, dans le parc".

"Forcément, on est formés aux premiers secours en tant qu'assistante maternelle et gendarme réserviste", donc "on prodigue les secours comme on peut", a-t-elle expliqué à BFMTV ce dimanche.

Elle essayait de "garder un lien" visuel et oral avec l'enfant qu'elle secourait.

"Je lui ai dit qu'il était super courageux, qu'il était vraiment merveilleux et qu'il n'était pas seul", s'est-elle souvenue.

"Ce petit bout de deux ans, il n'a pas dû comprendre ce qui lui arrivait" et "il n'avait plus de visage familier, donc il fallait absolument le rassurer", a-t-elle ajouté.

Encore "choquée" et "sidérée"

Ce dimanche, Marilyn s'est dit "émue", mais aussi encore "choquée, un peu sidérée". Elle est venue au rassemblement citoyen organisé par la mairie d'Annecy en soutien aux victimes. Le maire, François Astorg, y a remercié toutes les personnes qui sont intervenues jeudi, que ce soit en tentant d'arrêter l'assaillant, en prodiguant des secours aux blessés ou en intervenant très rapidement pour les équipes médicales, les pompiers et les forces de l'ordre.

"La seule chose, je pense, qui m'aiderait, ça serait de recevoir un coup de téléphone me disant que les deux petits, Ennio et Alba, vont bien", a jugé la gendarme réserviste au micro de BFMTV. Les deux cousins font partie des quatre petites victimes blessées dans l'attaque, dont le pronostic vital n'est plus engagé, a annoncé la procureure d'Annecy samedi.

"On a d'autres petits enfants qui jouent sur cette même place où un drame s'est joué, c'est important", a aussi affirmé Marilyn, y voyant "un signe d'"espoir".

L'assistante maternelle va reprendre le travail dès demain matin, "parce que la vie continue": "les petits que je garde, ils n'y sont pour rien, ils n'ont rien demandé et ils ont besoin de moi comme tous les jours".

Sophie Cazaux