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Police-Justice

"Des conditions atypiques": comment l'arme qui a blessé Kendji Girac a été retrouvée par les enquêteurs

Lors d'une conférence de presse ce jeudi, le procureur a expliqué que c'est avec la coopération du père et de l'oncle de Kendji Girac, ainsi que d'une personne "non identifiée", que l'arme a été retrouvée dans un buisson puis que, plus tard, le chargeur a été ramené.

"Cette arme a été retrouvée dans des conditions que je qualifierais d'atypiques", a résumé le procureur de la République de Mont-de-Marsan ce jeudi 25 avril, lors d'une conférence de presse consacrée à l'enquête pour "tentative d'homicide volontaire" ouverte après la blessure par balle de Kendji Girac, survenue lundi.

Lors de l'arrivée des enquêteurs sur l'aire de gens du voyage de Biscarrosse où a été blessé le chanteur, la caravane était "propre", "sans trace de lutte" particulière. Toutefois, "aucune arme" ni "étui" ne sont retrouvés sur place, bien qu'un impact de balle ait été observé de l'intérieur vers l'extérieur du véhicule.

Selon le procureur, cette arme a pu être retrouvée à l'issue d'un contact entre le directeur de l'enquête et le père de Kendji Girac.

"Une personne non identifiée en visio"

"C'est par téléphone, en visio, qu'une personne non identifiée se trouvant auprès du père a expliqué aux gendarmes où l'arme pouvait être retrouvée", a détaillé Olivier Janson.

Cette dernière se trouvait à quelques dizaines de mètres de la caravane de Kendji Girac, à la sortie du camp, dans un buisson. Toutefois, le chargeur était manquant. Finalement, c'est l'oncle du chanteur qui est allé "rechercher le chargeur dans une caravane et également un étui".

"Les différentes manipulations ne permettent donc pas de faire un certain nombre d'analyses, notamment d'ADN, pratiquées normalement", a déploré le procureur de Mont-de-Marsan dans sa conférence de presse.

Des analyses balistiques sont toutefois menées et montrent un semi-automatique, Remington, modèle 1911, "en mauvais état" mais au "fonctionnement parfaitement correct". Cette arme de poing, classée de catégorie B, possède des sûretés qui fonctionnent. "Un accident, un tir intempestif est jugé impossible en l'espèce", conclut Olivier Janson.

Selon le procureur, Kendji Girac a dit avoir voulu "simuler un suicide" pour "faire peur à sa femme".

Salomé Robles