"Il a ouvert la voie": Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau rendent hommage à Jean-Pierre Pernaut

Les deux journalistes de TF1, qui ont travaillé longtemps avec Jean-Pierre Pernaut, ont évoqué ce mercredi, à l'issue de ses obsèques, son héritage.

"C'est nos trente dernières années qui sont remontées d'un coup à l'occasion de cette cérémonie", racontent Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, anciens condisciples de Jean-Pierre Pernaut, interrogés sur BFMTV ce mercredi à l'issue des obsèques du journaliste.

"Il avait cette passion, qui l'animait. On a retrouvé ces trente années, passées à ses côtés, où il a su nous faire une place, à chacun, à un moment donné", témoigne Anne-Claire Coudray, entrée au service news de TF1 en 2000.

"Une personne généreuse"

"On a tous débuté avec lui", abonde Gilles Bouleau, arrivé dans le groupe en 1986. "Il nous accueillait, on était des jeunes godelureaux de 25 ans et il disait: 'viens parler de ton reportage' et il nous accueillait sur son plateau. L'esprit de la cérémonie a reflété ça, à quel point c'était une personne généreuse, partageuse. (..) L'homme qu'il était, était la personnalité que les gens adoraient tous les midis., ça n'a jamais été un rôle."

Revenant sur cette forme de JT, que Jean-Pierre Pernaut a su créer, un journal proche des gens et des régions, Anne-Claire Coudray estime:

"Il nous a appris ce qu'on a tous copié. Nos journaux sont une inspiration de ce qu'il a inventé il y a 30 ans avec son 13h". Elle ajoute: "Ce qui me marquait quand j'étais sur le terrain, c'est que les gens nous disaient 'quelle belle émission', ils ne disaient pas 'quel beau journal', ils disaient 'quelle belle émission'. Et ils l'appelaient Jean-Pierre. Il faisait partie de leur vie".

"Le fait de regarder la France, pas de manière officielle et amidonnée, mais en donnant la parole aux gens, il y a 30 ans, c'était sacrilège et révolutionnaire. Tout le monde fait ça aujourd'hui, tout le monde. Il a ouvert la voie", conclut Gilles Bouleau.

Magali Rangin et Philippe Dufreigne